Sur son blog, Jean Quatremer se demande pourquoi les nonistes qui exigent un référendum sur le Traité de Lisbonne sont silencieux à propos de la réforme de la Constitution française :
"Le silence des belles âmes qui ont hurlé au « viol de la démocratie » à propos du traité de Lisbonne m’inquiète. En effet, elles devraient donner de la voix alors que le Parlement s’apprête à voter la plus profonde réforme de la Constitution française depuis 1962 et l’élection du président de la République au suffrage universel (35 articles seront touchés, ce qui n’est pas rien) sans avoir recours au référendum. […] On ne peut que constater leur assourdissant silence, ce qui est proprement stupéfiant alors qu’on touche au cœur du système démocratique français. Comment expliquer cette différence de traitement ? Peut-être parce qu’on ne peut pas accuser l’Europe de "violer la démocratie"?"
Il y a pourtant deux réponses toutes simples :
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d’une part, cette réforme de la Constitution française n’est pas un subterfuge pour passer outre un référendum récent, comme l’est le Traité de Lisbonne.
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d’autre part, on peut aujourd’hui réformer la Constitution de 1958 à tout va, y écrire tout et n’importe quoi, peu importe : l’essentiel des pouvoirs est aujourd’hui détenu par la Commission européenne, comme le montre l’actualité : pêcheurs, TVA, Union pour la Méditerranée, OGM, lutte contre les discriminations, etc.
Anonyme
sur les réformes des institutions (bidon) il faut relire Gustave Le Bon
un siècle avant, quel visionnaire!