Hyacinthe-Marie Houard, ancien secrétaire général de l’Université catholique de l’Ouest, fondateur de l’IRCOM et des instituts associés, se déclare sceptique sur Liberté Politique :
"Le cadre présenté par Mme Pécresse laisse peu de place à l’autonomie véritable et donc à l’inventivité qui pourrait rajeunir le système. Peut-être convient-il aux établissements publics ? C’est leur affaire. Encore que ce soit surtout l’affaire de la France de demain et des contribuables d’aujourd’hui. Mais les établissements privés ? On peut d’autant plus s’inquiéter du sort qui leur est réservé qu’on n’en parle pas. Or ce serait un comble, avouons-le, de voir brimer la liberté des uns à l’occasion de l’autonomie des autres. […]
Aujourd’hui, la liberté des établissements supérieurs libres n’est pas très large, du moins est-elle garantie par l’État, réputé impartial : les étudiants du privé peuvent prétendre à des diplômes « nationaux » devant des jurys indépendants des établissements publics. Ils sont interrogés sur des programmes arrêtés dans les mêmes conditions que ceux de leurs camarades du public. Que l’État délègue ses pouvoirs à ses universités autonomes, c’est évidemment une menace. […] On voit mal un journal local obligé de passer une convention avec Le Monde pour continuer à paraître."
Vincent de Vannes
Permettez moi de préciser qu’il s’agit de Monsieur l’abbé Houard, même si cela ne change en rien la pertinence de ses propos.