La Russie, ce pays dictatorial où sévit l’horrible Vladimir Poutine, vient de libérer ces habitants du passeport sanitaire. Le 28 juin, le maire de Moscou – confronté à une forte hausse des contaminations liées au variant indien (delta) du Covid – a mis en place l’obligation d’un pass sanitaire, avec un QR Code, pour se rendre dans les établissements de restauration de la capitale russe ; les mêmes mesures ont été adoptées dans la région de Moscou.
Ce passe n’était donné qu’aux porteurs d’un vaccin russe ou d’un test PCR négatif de moins de 3 jours. Très vite, les terrasses ont été exemptées du passe sanitaire à titre provisoire, d’abord jusqu’au 12 juillet, puis jusqu’au 1er août. La mesure a cependant soulevé la colère de la population et est retirée à partir de ce lundi, sous le prétexte officiel de l’amélioration de la situation sanitaire – le nombre de nouvelles contaminations a été divisé par deux, il y a un tiers d’hospitalisations en moins – et de l’augmentation très nette de la population vaccinée (2 millions de premières doses en un mois, contre 1.7 millions les six mois précédents).
Le fondateur du réseau de restauration rapide traditionnel russe Mikhaïl Gontcharov, un acteur important de la filière en Russie, a expliqué qu’il avait sensibilisé les autorités contre le risque d’un crash économique si le pass sanitaire obligatoire était maintenu :
« Nous avons montré dans les groupes de travail au ministère du Commerce et de l’Industrie et au conseil municipal les pertes que nous attendions, dans les réunions nous avions expliqué que le secteur ne tiendrait pas sans mesures de soutien. Nous sommes heureux qu’on peut sauver notre filière de la meilleure façon : pas par des subventions, mais en assurant sa réouverture [normale] car tout le monde doit travailler et non toucher des aides ».
Anastasia Tatoulova, fondatrice du réseau de restaurants Anderson, affirme que
« depuis le 28 juin, 200 restaurants ont fait faillite. Sur toute l’année dernière, on a perdu 220 restaurants. Ce sont des chiffres critiques qui montrent la tension dans la filière. S’il n’y a pas d’autres bouleversements, la filière devrait parvenir à se rétablir d’ici la fin de l’année ».
Voilà qui pourrait faire réfléchir les restaurants français, pour lesquels l’entrée en application du pass sanitaire à court ou moyen terme pourrait provoquer des conséquences économiques bien plus dramatiques que prévu.
Que vont faire les restaurateurs français ? A Saint-Malo, un bistrotier ne demandera pas le passe sanitaire et met 45 000 € de côté pour l’amende.
L’association BonSens.org a envoyé par recommandé et par email un message à chacun des parlementaires. Cette lettre informe les parlementaires des conséquences éventuelles de l’obligation vaccinale des soignants et du passe sanitaire. Un des membres du bureau confie :
“il était essentiel d’envoyer un message d’information complet aux parlementaires de la part des membres de l’association sous forme de lettre afin qu’ils prennent pleinement conscience qu’un scandale sanitaire est à leur porte” avant de spécifier “le sang contaminé a eu des responsables non coupables, avec ce courrier les parlementaires ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus”.