Extrait de l'homélie de Mgr Centène lors de la veillée de prière pour la vie naissante :
"[L]e grand drame de notre époque n’est pas tant le déchaînement des
forces des ténèbres contre la Vie – c’est un combat habituel depuis le premier jour – que
l’obscurcissement des consciences, même chez les meilleurs.
- L’invasion des forces d’inversion se fait tous azimuts, jusque dans les recoins de nos
âmes, dans les dernières fibres de nos corps.- Ces forces n’ont qu’un seul but : « anesthésier les consciences » pour faire triompher le
mensonge sous de fallacieux prétextes.- Mes frères, autrefois, la sainteté était vue comme la perfection dans les choses
surnaturelles, car les bases naturelles de la société restaient saines et admises par tous.- La sainteté aujourd’hui consiste aussi à rester héroïquement attaché à la nature, au réel,
au bon sens, au vrai :- – «Ce qu’on appelle le bon sens, nous dit Gustave Thibon, n’est pas autre chose que cet
équilibre que crée dans la pensée et les actes la communion au réel. L’homme de bon
sens est toujours un homme relié. L’isolé, le déraciné au contraire, si intelligent qu’il
puisse être, n’a pas de bon sens et l’absurdité éclate dans ses propos et dans ses
gestes. »Cette absurdité, nous la contemplons cette année dans le projet de loi sur l’impossible
« mariage pour tous ».
- Nous sommes là face à un refus du réel, de la nature, des liens et relations qu’établit cette
dernière pour le bonheur et l’épanouissement de l’homme comme être social.- Ce projet de loi, s’il est voté, risque d’atteindre la Vie à tous les niveaux :
- D’abord la vie ou le bien commun de la société : en renonçant à privilégier la famille
naturelle comme source de procréation, d’éducation et d’équilibre des enfants.- Ensuite, la vie des personnes concernées par ce projet de loi : en les laissant croire à un
nouveau mirage de bonheur, en les enfermant dans une réclamation égoïste d’un
supposé droit à l’enfant. Illusion et mirage : la transmission de la vie suppose l’altérité
sexuelle inscrite au coeur de la nature. Les discussions des parlementaires n’y peuvent
rien. « Dieu pardonne toujours, l’homme pardonne parfois, la nature, elle, ne pardonne
jamais. »- Mais encore la vie des enfants eux-mêmes: en leur refusant leur droit – bien réel celui-là –
d’avoir un père et une mère, leur droit de connaître leur filiation afin de trouver leur
équilibre psychologique.- Et enfin, la vie des enfants à naître dans le cadre de ces nouveaux couples : en autorisant
sans doute un jour des méthodes de procréation de plus en plus scabreuses, aberrantes,
ravalant l’homme au rang de simple matériel biologique. La dignité imprescriptible de
l’homme nous invite à ne pas confondre la science médicale avec les pratiques des
vétérinaires."