Jane Roe, c’est le pseudonyme de Norma McCorvey, la femme derrière Roe vs Wade, le fameux jugement qui a légalisé l’avortement aux États-Unis. Elle est maintenant une militante pro-vie et catholique, mais pendant des années, elle a travaillé dans une clinique d’avortement. Le blogue de Campagne Québec-Vie (via) publie des extraits de son autobiographie, maintenant traduite en français :
"Elle raconte : « La salle des pièces détachées », où étaient gardés les bébés avortés, était particulièrement sinistre. Personne n’aimait avoir à y faire quelque chose, et encore moins à la nettoyer. De plus, comme il était interdit aux patientes d’y entrer, nous la laissions plus ou moins tomber en ruine. Si un bébé ne rentrait pas dans le seau, c’était tant pis pour lui; on le laissait traîner là. D’autres bébés étaient entassés comme du bois mort après que tous leurs membres aient été rassemblés et comptés (après les avortements, les médecins doivent compter les membres principaux — bras, jambes, tronc et tête – pour s’assurer de n’avoir rien oublié dans le ventre de la mère).
Cette pièce sentait horriblement mauvais. On avait beau utiliser les détergents aux odeurs les plus fortes, elles étaient à nouveau noyées en quelques heures par la puissante odeur des déchets médicaux et de pourriture – cela explique pourquoi les rats aimaient tant nous visiter chaque nuit. » (p.26-27) « Le congélateur était plein de bocaux, il y en avait des dizaines, et chacun d’entre eux était rempli de tout petits membres. Ronda a eu le souffle coupé en voyant les minuscules pieds et mains, gelés dans leur bain de sang, collés contre la paroi des bocaux. » (p.131)"