La Serbie a rejeté la proclamation de l’indépendance du Kosovo et demandé son "annulation". Le président Boris Tadic a déclaré :
"La Serbie ne reconnaîtra jamais l’indépendance du Kosovo. La Serbie a réagi et réagira par tous les moyens pacifiques, diplomatiques et légaux pour annuler cet acte commis par les institutions du Kosovo. La Serbie demande à tous les membres de l’ONU de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Serbie (…) et rejeter la prétendue indépendance du Kosovo".
De son côté, le Premier ministre Vojislav Kostunica a été franc :
"Le président des Etats-Unis, qui est responsable de cette violence, de même que ses partisans européens, figureront dans l’Histoire de la Serbie en lettres noires. Aujourd’hui 17 février, l’Etat fantoche du Kosovo a été illégalement proclamé sur le territoire (de la Serbie) sous le contrôle de l’OTAN. Ce fut un acte de violence".
Le président Tadic a toutefois souligné :
"La Serbie n’aura pas recours à la violence, et c’est l’unique approche que nous pouvons utiliser pour continuer notre lutte légitime pour préserver l’intégrité de notre pays".
La Serbie ne devrait pas non plus avoir recours à un blocus économique mais devrait rappeler en consultation ses ambassadeurs en poste dans les pays qui reconnaîtront l’indépendance du Kosovo. Des membres du gouvernement et du Parlement serbes se sont rendus dans la journée au Kosovo pour soutenir et assister la population serbe lors de la proclamation de l’indépendance par les Kosovars albanais.
L’Eglise orthodoxe serbe et l’héritier du trône de Serbie ont exhorté les Serbes du Kosovo à rester dans "leur" province, au nord du Kosovo.