Florian Philippot a déclaré hier qu'il quitterait le FN si la question de la sortie de l'euro était abandonnée, estimant qu'"un parti qui défend la nation", ne peut "renoncer à un débat qui est essentiel" :
"Moi, je raisonne en termes politiques : on ne peut pas décemment gérer un pays qui ne maîtrise ni ses lois, ni son budget, ni ses frontières, ni sa monnaie". "Que la question soit posée, moi ça me choque pas. Mais je pense qu'on y perdrait en crédibilité. Ceux qui pensent qu'on y gagneraient se trompent". »
La question de la sortie de l'euro devrait être débattue lors du prochain congrès du FN à l'automne où Marine Le Pen a déjà annoncé une "transformation profonde" du FN. Le maire de Béziers Robert Ménard a estimé que Marine Le Pen faisait une "erreur colossale", en mettant la question de la sortie de l'euro au centre de son projet.
"Il ne faut pas sortir de l'euro, cela fait deux ans que je l'explique aux dirigeants du FN".
Il faut souligner que rien n'est prévu dans les traités européens pour la sortie de l'euro. Soit on a obtenu une exemption avant d'entrer dans l'UE, comme le Royaume-Uni ou le Danemark, soit on est obligé de rentrer à terme dans la zone euro. Depuis le traité de Lisbonne, imposé par Nicolas Sarkozy et François Fillon, ce que l’on peut faire c’est sortir de l’UE, en invoquant l'article 50, comme vient de le faire le Royaume-Uni, pour retrouver notre souveraineté. Mais il est illusoire de croire qu'il sera possible de renégocier ces traités à l'unanimité des 27 Etats membres (si on considère le Royaume-Uni déjà sorti).