Le 12 mai, l’université de la Sorbonne devait accueillir une conférence animée par Florence Bergeaud-Blackler. L’anthropologue devait s’exprimer au sujet des Frères musulmans, thème de son dernier ouvrage, le Frérisme et ses réseaux, l’enquête. Depuis sa publication, accusée d’islamophobie, elle est menacée de mort et sous protection policière.
La doyenne de la faculté de lettres a décidé de suspendre son intervention, pour « des raisons de sécurité ». Et ce, alors même qu’aucune manifestation pour perturber l’événement n’était prévue. Mardi, Florence Bergeaud-Blackler dénonçait sur son compte Twitter une situation « inacceptable » :
« Cet empêchement à travailler et à rendre compte de mon travail n’est pas acceptable. Il existe des solutions. »
Interrogée par Marianne, la chercheuse s’est insurgée contre cette censure :
« La réalité, c’est qu’il y a une très forte montée de la cancel culture dans l’ensemble des facultés. Parmi les menaces dont je suis victime, il y a une partie non négligeable qui provient de là. La Sorbonne a renié ses valeurs, son rayonnement, en refusant d’organiser la conférence. C’est une université multicentenaire qui cède face aux menaces et recule alors qu’elle a apporté tant de connaissances par le passé. »
Interrogée ce matin du Europe 1, elle déclare :
«Mes travaux depuis 30 ans n’ont jamais fait l’objet d’une telle cabale»
incongru
il faut un début à tout : dans “soumission”, la Sorbonne est rachetée (et dirigée) par les pétrodollards !
Gaudete
Et dire qu’elle était le fief des ecclésiastiques depuis le début du Moyen-Age, mais qui s’en rappelle? Maintenant c’est l’antre de la religion du diable