Alain Madelin propose des solutions conformes au principe de subsidiarité :
"l’inévitable remise en cause de notre modèle social ne signifie pas la fin du social, ni même la fin du haut niveau de protection sociale auquel les Français sont légitimement attachés. Dans les frontières de l’ex-ligue hanséatique, une coalition de pays réformateurs dessine un nouvel Etat social protecteur. […] Son socle, c’est le modèle nordique. Vedette du dernier forum économique mondial de Davos, celui-ci offre l’exemple d’Etat providence réformé par l’injection de mécanismes d’économie de marché : privatisations, délégations de service public, marché des droits à la retraite, établissements scolaires autonomes librement choisis, flexisécurité du travail… L’apport des Britanniques aujourd’hui, c’est le projet de «big society», c’est-à-dire d’un engagement de la société civile parallèlement au désengagement de l’Etat. Il ne se comprend qu’en référence au terme péjoratif de «big government» qui, dans le monde anglo-saxon, désigne un état bureaucratique coûteux et envahissant. […]
Cette nouvelle approche s’inscrit d’abord dans le cadre d’une conception moderne de la justice sociale qui privilégie l’ouverture d’opportunités à ceux qui sont en bas de l’échelle sociale et l’augmentation du niveau de vie par la croissance plutôt que par la redistribution. Cette nouvelle approche procède aussi d’un renouveau politique de l’attention aux autres et de la prise en compte de l’empathie naturelle des êtres humains. Une empathie souvent étouffée par des mécanismes de solidarité étatiques qui non seulement conduisent à une solidarité froide, bureaucratique et dispendieuse, mais encore à une atrophie des vrais sentiments de solidarité :
«Pourquoi m’occuper de mon voisin dans la détresse ? Il y a des fonctionnaires pour cela, payés par mes impôts !»
[…] Car il existe bien d’autres formes de solidarité que la solidarité d’État : les solidarités familiales, locales, professionnelles. Beaucoup d’entre elles échappent à toute évaluation marchande. Elles offrent une grande souplesse d’adaptation : les valeurs partagées sont plus efficaces que les réglementations formelles. […]
Trois exemples
L’instauration d’un crédit universel. Permettant de mieux cibler les aides sociales, sorte d’impôt négatif, il se substitue de façon claire à toute une série de prestations sociales qui se chevauchent et enferment des pans entiers de la population dans la pauvreté.
L’encouragement des citoyens, lorsqu’ils ne sont pas satisfaits d’un service public, à s’associer pour en récupérer la gestion et les subsides publics correspondants. C’est ainsi que les parents pourront reprendre des écoles ou encore créer des écoles libres (à l’exemple des «Charter’s Schools» aux États-Unis).
La redistribution dans le domaine de la santé des pouvoirs des organes administratifs de contrôle amplement développés par Gordon Brown vers des regroupements locaux de médecins généralistes. […]
De même qu’il existe un Web 2.0 qui, au-delà des aspects techniques, désigne un système innovant de relations avec les autres, il reste à inventer un Etat social 2.0 moderne et protecteur. Il ne s’agit au bout du compte que d’appliquer au domaine social le bon vieux principe de subsidiarité qui veut que ce que les citoyens sont capables de faire par eux-mêmes, leur entreprise ou leurs associations, il faut leur laisser faire. Et mieux encore, leur permettre de le faire."
ludo
Ce serait déjà bien de “permettre” mais mais le principe de subsidiarité demande que l’Etat aille jusqu’à le favoriser et même de le reconnaître DE DROIT.
La subsidiarité impose de repenser de bas en haut, ce qui en France est tout particulièrement difficile.
La subsidiarité est certainement la piste à explorer mais peu le font réellement.
Je pense que nous devons tous chercher à appliquer ce principe dans nos vies quotidiennes, dans nos milieux ordinaires(famille, paroisse, travail, associations).
ID
@ludo
Exact, encore une preuve que c’est aux cathos d’initier le mouvement.
Après, est-ce qu’on nous en sera reconnaissant… est-ce qu’on ne cherchera pas à nous mettre des bâtons dans les roues… ce sont des risques à prendre, mais nous, on sait ce qu’on veut et on ne lâchera pas.
Corso
Madelin
Celui qui a fait croire avec Occident qu’il y avait une extrême droite en France.
Celui qui a prôné l’hyper libéralisme le plus délirant dans notre pays.
Monsieur Subprime.
L’homme du nouvel esclavage social.
Abonné aux conversations économiques proprement anti françaises de la radio d’Alain Weill, BFM.
Madelin, j’ai honte pour lui.