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Histoire du christianisme

La substitution de l’aumône officielle à l’aumône privée est un attentat au principe de propriété

Item21715Les éditions Clovis ont réédité une biographie du pape saint Pie X, écrite par le père Jérôme Dal Gal. Cet ouvrage fut publié pour la première fois en 1953. On y retrouve la vie de Joseph Sarto, né de parents modestes, dans un petit village de Trévise. La vie de curé de campagne, humble et dévoué, dans l'Italie perturbée de la fin du XIXe siècle, est bien retracée : séminariste de Padoue, vicaire de Tombolo, curé de Salzano, chanoine de Trévise, évêque de Mantoue, patriarche de Venise, puis successeur de Léon XIII. A la fois doux et ferme, saint Pie X reste le pape de la communion aux petits enfants. Par ailleurs, il eut aussi grand soin de ses prêtres, dans chacun de ses apostolats. Enfin, sa devise, « Instaurare omnia in Christo« , est bien analysée au regard de ses enseignements. Déjà évêque de Mantoue, il enseigne l'Action catholique contre les erreurs funestes que sont le socialisme et le communisme :

"Oh ! que l'on se trompe, si l'on croit avoir accompli son devoir quand une quelconque loi administrative a prélevé une somme sur les fonds d'Etat ou sur les revenus de la province et de la commune, pour la partager entre les pauvres ! Outre l'insuffisance bien démontrée de semblables secours, il y a une chose de la plus haute importance, qu'on ne doit jamais perdre de vue : à savoir que la substitution de l'aumône officielle à l'aumône privée est la destruction du christianisme, un horrible attentat au principe de propriété. Le christianisme n'existe pas sans la charité, et la distinction essentielle entre la charité et la justice est celle-ci : qu'on peut exiger l justice par le recours aux lois et aussi à la force, selon les circonstances; tandis que la charité ne peut être imposée que devant le tribunal de Dieu et de la conscience.

Quand le secours est donné par une loi, quand l'aumône ne procède pas d'un mouvement du coeur, n'étant plus libre, elle perd on mérite, elle cesse d'être un canal de grâce et un instrument de salut ; le lien d'amour est rompu, seul susceptible d'unir le pauvre au riche, et la charité devient une fonction, un office, un métier public, moins rétribué si vous voulez, que les autres, mais qui attend fièrement l'échéance de sa paie".

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