L’acteur américain de 49 ans, marié et père de trois enfants, a joué le Christ dans le film La Passion du Christ de Mel Gibson. Aujourd’hui, il incarne l’évangéliste saint Luc qui accompagna saint Paul dans ses derniers jours de prison à Rome, dans le film film Paul, apôtre du Christ. Il a été interrogé par Cyril Lepeigneux pour l'1visible. Extrait :
Incarner saint Luc vous a-t-il fait progresser dans votre foi ?
Sans aucun doute. Comme lors du film La Passion du Christ. J’observe que nos vies sont de continuelles conversions. Comme le dit Paul, « Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant. » Je crois qu’il nous faut devenir plus humbles pour continuer à nous convertir. Nous savons qu’à un certain moment la graine doit mourir en terre, et que la vie doit en sortir. Bien sûr, tout le monde doit mourir mais le christianisme nous rappelle que nous n’en connaissons ni le jour ni l’heure, et qu’il faut donc se préparer.
Comment ?
En pardonnant. Le grand enjeu de ce film est le pardon coûte que coûte. Pardonner ne signifie pas être faible ou laisser faire. Au contraire. Il s’agit d’un face-à-face entre l’amour et le mal. C’est le plus puissant des dialogues qui nous montre quel est le vrai courage. Jour après jour, l’amour crée un changement en chacun de nous, comme une petite passion. L’amour est cette étincelle qui met en lumière la vraie révélation en chacun de nous.
Est-ce que vous réussissez désormais à pardonner, vous aussi, à tout prix ?
Non, honnêtement, pas tout le temps. Mais le plus souvent, j’essaie de faire ce qu’il faut, de mourir à moi-même. Nous ne sommes pas des chiens qui n’agiraient que par instinct. Nous devons agir pour devenir des saints. Mais ce n’est pas facile de pardonner : je n’en ai pas toujours envie mais je choisis de le faire parce que j’obéis à Jésus qui nous l’a demandé. Cela fait partie de mon engagement dans l’Église. Voyez, quand on récite le Notre Père, on dit à un moment : « Pardonne-nous nos offenses. » Mais juste après, il y a « comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé ». Il ne faut pas l’oublier, ça ! […]
Une suite à La Passion du Christ est prévue par l’acteur et réalisateur australien Mel Gibson. Elle devrait s’appeler Résurrection. Vous tiendrez à nouveau le rôle de Jésus. On se souvient de nombre de critiques sévères lors de ce premier film. Vivez-vous cela comme un combat spirituel ?
Je ne suis pas autorisé à vous parler de ce film pour l’instant. Tout ce que je peux vous dire c’est que ce sera le plus grand film de l’histoire ! […]"
David
Je viens de lire cette entrevue en entier.
Que cela fait du bien, un homme aussi célèbre qui témoigne de sa vie de foi avec tant de franche simplicité !
Chantal de Thoury
Puisse ce futur film convertir encore plus que le film “la Passion du Christ qui en a converti un très grand nombre et ramené un très grand nombre des brebis perdues de la “nouvelle Israël qu’est l’église Catholique et Apostolique.
François-Xavier
Le Salon Beige publie là son meilleur article de l’année, car le message chrétien, l’Amour qui se donne et pardonne sans retour, y est exposé avec le plus de justesse. Qui d’autre que le Christ dit “vous devez pardonner 77 fois 7 fois ?”.
Pour autant, mettre le message chrétien en film en sera toujours une réduction, car la Croix de Jésus, comme passage universel à la vie nouvelle, demeure son unique accomplissement définitif.
Je pense que le Salon Beige devrait consacrer davantage d’articles au cinéma en général, et au cinéma chrétien en particulier, vu comme langage et expression contemporaine des idées, fausses ou justes, manipulées ou explicites.
Merci à l’équipe du Salon Beige.
balaninu
Suite au film “la Passion du Christ”, M. Daniel Hamiche a écrit un livre intitulé : “la Passion de M. Gilbson de A à Z”. Excellent livre qui montre tous les coups portés à ce film … Et il est vrai que nombreux ont été les conversions suite à ce film que j’ai regardé… 3 fois toujours avec autant de “bonheur” et avec larmes.