De Maroun Charbel dans Présent :
"La France de Sarkozy a voulu cette ouverture, cette politique de la main tendue, pour prouver au monde que la France a encore une politique étrangère bien à elle et que cela marche. C’est très vite oublier que la Syrie de Bachar el-Assad, n’est pas vraiment acculée pour accepter cette main et les conditions qui vont avec. Le régime a simplement besoin de temps. Le temps de trouver une porte de sortie dans l’affaire du tribunal international – selon l’Elysée cette question n’a pas été abordée parce qu’elle n’est pas négociable ! on verra bien. Et le temps de voir venir la nouvelle administration américaine et la nouvelle équipe israélienne ! Alors une invitation à Paris est une aubaine merveilleuse.
La Syrie n’est pas non plus véritablement isolée. Le régime sait que sa position géopolitique fait de son pays un passage obligé au propre comme au figuré. Le régime est fort, d’une part, de ses « amitiés particulières » avec le Hamas, le Hezbollah, certaines cellules d’Al-Qaïda qui, tous, peuvent rendre de très grands « services ». De l’autre, de ses relations privilégiées avec la Turquie, l’Iran, la Corée-du-Nord, et le Qatar. […]
Ce mercredi, devrait en principe être le jour de l’échange des prisonniers entre le Hezbollah et Israël. Encore un manquement, une violation à la souveraineté de l’Etat. Toutes les négociations, toutes les étapes de l’organisation de l’échange ont superbement et impudemment ignoré les institutions nationales."
On peut discuter avec la Syrie. Mais ce ne doit pas être pour ignorer la souveraineté libanaise.
nomadpa
Voici un éclairage intéressant sur la nouvelle donne au Proche-Orient par sedcontra.fr: http://www.sedcontra.fr/La-Une/Damas-Beyrouth-Tel-Aviv-une-nouvelle-donne-pour-la-paix.html