Dans l'Action française 2000, Aymeric Chauprade déclare :
"On en parle peu, mais la Syrie
joue un rôle stratégique dans les
logiques pétrolières et gazières
au Moyen-Orient. Un rôle de premier
plan, du fait même de sa position
centrale entre les gisements
de production de l'Est et la Méditerranée
orientale, d'autant
qu'elle dispose de réserves dans
son sol et probablement en offshore.
Or, l'avenir, c'est l'offshore
profond, et cela va donner à la
mer une dimension géopolitique
considérable.
En 2009 et 2010, peu avant que
n'éclate la guerre, la Syrie a fait
des choix qui ont fortement déplu
à l'Occident. En novembre
2010, l'Arabie saoudite et le Qatar
ont demandé à Bachar el-Assad
de pouvoir ouvrir des oléoducs
et des gazoducs d'exportation
vers la Méditerranée
orientale pour desserrer la
contrainte du transport maritime.
La Syrie a refusé, avec le soutien
marqué de la Russie, qui voit dans
ces plans la volonté américaine,
française, saoudienne et qatarie
de diminuer la dépendance européenne
au gaz russe. Il est évident,
donc, que si un changement
politique favorable aux Occidentaux,
Turcs, Saoudiens et Qataris
intervenait en Syrie, et que celle-ci
se coupait de la Russie, alors
toute la géopolitique pétrolière
et gazière de la région serait bouleversée
à leur avantage. Cette
simple donnée pétrolière et gazière
doit nous faire comprendre
la raison pour laquelle la Syrie
est attaquée par les Turcs, les Occidentaux
et les monarchies du
Golfe, et inversement pourquoi
elle n'est lâchée ni par les Russes,
ni par les Iraniens, ni par les
Irakiens.
Porthos
Donc la Russie souhaite nous tenir dans sa dépendance exclusive et nous refuser la liberté du choix d’une diversification de nos approvisionnements gaziers et pétroliers. Dépendre majoritairement de la Russie et de l’Algérie pour le gaz n’est pas de notre intérêt.
La Syrie aurait du diversifier elle-même ses allégeances : le soutien des chiites au pouvoir en Iran et Irak est logique, mais cela passe aussi par le fait d’avoir placé le Hezbollah chiite comme arbitre du sort des chrétiens du LIBAN. Or en Syrie les chiites, sous obédience alaouite, sont ultra minoritaires. Le Hezbollah a réussi au Liban -être majoritaire- ce que les Assad ne pouvaient réussir en Syrie sur des bases confessionnelles.
christophe
Bonjour Porthos
Vous nous dites que « la Russie souhaite nous tenir dans sa dépendance exclusive et nous refuser la liberté du choix d’une diversification de nos approvisionnements gaziers et pétroliers. Dépendre majoritairement de la Russie et de l’Algérie pour le gaz n’est pas de notre intérêt ».
Permettez moi de vous répondre :
Le président Poutine a voulu développer l’exploitation des richesses naturelles de la Russie (Celle-ci avaient été négligées par les soviets) pour rendre son pays énergétiquement autonome. Il peut ainsi décider « chez lui » et ne pas être sous le contrôle des Saoudiens et des Qataris comme nous le sommes depuis que nos politiques nous ont vendu en 1973. Au delà de l’industrie du gaz, c’est de la disparition de notre culture occidentale et de la chrétienté qu’il s’agit. Dans une Europe dépendant énergétiquement de la puissance du moyen orient nous devons accepter l’islamisation de notre pays sous peine de nous voir imposer des tarifs si élevés que nous serions obligés de ressortir les chevaux pour nous déplacer… En Russie, malgré les tentatives de déstabilisation du pouvoir par les musulmans du Caucase et les tentatives d’embrasement de la république du Tatarstan, les tatares de la région de Kazan ne bougent pas et se sentent avant tout russes plutôt que musulmans. Poutine n’a pas à leur céder plus d’islamisation de la Russie car le moyen Orient ne peut pas faire pression sur lui par la fourniture d’énergie. A contrario, chez nous pour pouvoir rouler en voiture, nous devons accepter toujours plus de mosquée et de halal. Plus grave, l’église est abandonnée par nos gouvernants et les chrétiens sont sacrifiés pour raison économique.
Un dernier mot sur la Syrie. Le président Syrien ne fait que se défendre face aux islamistes, mais personne ne veut entendre cette version des faits. Toutes personnes qui tenteraient de dire le contraire et voudraient ramener des preuves seraient en grand danger. Il faut islamiser la Syrie, pour isoler la Russie et la couper d’un accès à la méditerranée en la chassant de sa base navale de Tartous. L’enjeu n’est pas seulement économique, il est culturel et accessoirement sauver des vies humaines, puisque au large de Tartous, sur l’île de Chypre, vit toute une élite Russe.
En conclusion, si je dois choisir de qui je serai dépendant, je choisirai les chrétiens de Russie plutôt que les islamistes du Qatar, Saoudiens et Turcs (futur européens et pourtant organisateurs du « processus d’Istanbul », qui je le rappelle est destiné à empêcher toute critique de l’islam) qui veulent nous islamiser de force.
J’ai modestement écrit quelques articles sur mon blog d’amateur qui parlent, de la Russie, de Poutine, de Chypre, du processus d’Istanbul et bien d’autres choses… Votre visite y sera la bienvenue.
Cordialement, Christophe