Dans ses réponses spontanées à des questions, le pape François a abordé l'esclavage moderne des écrans :
"Depuis la moitié des années 90, j’ai senti une nuit que cela ne me faisait pas du bien, que cela m’aliénait, m’amenais… et j’ai décidé de ne pas la regarder.
Quand je voulais regarder un beau film, j’allais au centre de télévision de l’archevêché et je le regardais là. Mais seulement ce film…. La télévision au contraire m’aliénait et m’amenait hors de moi : elle ne m’aidait pas. Certainement, je suis de l’âge de la pierre, je suis ancien !
Et nous maintenant – je comprends que les temps sont changés – nous vivons au temps de l’image. Et cela est très important. Et au temps de l’image on doit faire ce qu’on faisait au temps des livres : choisir les choses qui me font du bien ! De là découlent deux choses. Premièrement : la responsabilité des centres de télévision de faire des programmes qui font du bien, qui font du bien aux valeurs, qui construisent la société, qui nous portent en avant, et non qui nous rabaissent. Et ensuite faire des programmes qui nous aident afin que les valeurs, les vraies valeurs, deviennent plus fortes et nous préparent pour la vie. C’est la responsabilité des centres de télévision. Deuxièmement : savoir choisir les programmes, et cela c’est notre responsabilité. Si je vois qu’un programme ne me fait pas de bien, renverse mes valeurs, me fait devenir vulgaire, même dans les saletés, je dois changer de canal. Comme on faisait dans mon âge de la pierre : quand un livre était bon, tu le lisais ; quand un livre te faisait du mal, tu le jetais. Et puis il y a un troisième point : le point de la mauvaise fantaisie, de cette fantaisie qui tue l’âme. Si toi qui es jeunes tu vis attaché à l’ordinateur et tu deviens esclave de l’ordinateur, tu perds ta liberté ! Et si dans l’ordinateur tu cherches les programmes sales, tu perds ta dignité !
Regarder la télévision, utiliser l’ordinateur, mais pour les belles choses, les grandes choses, les choses qui nous font grandir. Cela est bon ! Merci !"
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