L’État turc revendique la propriété de terres situées dans l’enceinte du monastère syrien-orthodoxe Mar Gabriel, vieux de 1600 ans, où vivent le métropolite de Tur Abdin ainsi que moines et moniales. Faisant valoir des documents légaux datant de 1937, la fondation a interjeté appel auprès du tribunal cadastral de Midyat qui lui a donné raison en 2009. Mais le 26 janvier, la Cour de cassation d’Ankara a cassé ce verdict. Et décrété que les terrains doivent être enregistrés au nom du Trésor public. S’ajoute une litanie d’accusations, allant du prosélytisme – le monastère accueille 35 jeunes se préparant aux ministères en rite syrien – à la remise en cause de ses fondations qui, affirment certains responsables musulmans, auraient été érigées sur l’emplacement d’une ancienne mosquée… alors que le monastère a été fondé en 397, soit plusieurs siècles avant Mohammed !
La décision d’Ankara a suscité de vives critiques au sein de la diaspora et plus largement. Les Églises suisses, catholique et protestantes, ont récemment pris position pour défendre ce site « menacé par des forces visiblement gênées par des symboles de vie chrétienne ».
Mar Gabriel est un symbole du christianisme oriental : considéré par les syriens-orthodoxes comme leur « seconde Jérusalem », il demeure un centre spirituel et culturel important. Aujourd’hui 3 000 syriens-orthodoxes vivent dans cette région du Tur Abdin – « la montagne des ermites » en syriaque –, sur les 130 000 qui la peuplaient dans les années 1960. Pour l’heure, les moines de Mar Gabriel, où la règle est des plus strictes, se sont murés dans le silence du Carême.
Jean
Attendons l’indignation du collectif respects !
Marc
Euh, pour être vraiment exacts et plus crédibles(je ne sais pas quelles sont vos sources…), il faudrait rectifier quelques détails de votre post : il s’agit du monastère de MOr Gabriel( en non Mar) et Tur Abdin ne veut pas dire “montagne des ermites”, mais “montagne des serviteurs (de Dieu)” en syriaque.
Chrétienne
On ne peut plus tendre la joue, TERMINE de le faire !