Dans La Liturgie de l'Esprit (qui fait écho à l'ouvrage du cardinal Ratzinger, "L'Esprit de la liturgie"), Mgr Aillet donne quelques pistes pour enrichir les deux formes du rite romain, afin de retrouver l’authentique esprit de la liturgie, en assumant la vénérable tradition multiséculaire de l'Église.
"Chez un nombre non négligeable de fidèles, les fins dernières sont souvent ignorées, des notions comme la métempsychose sont parfois acceptées sans difficulté, l'idée même d'un sacrifice offert pour la rédemption des péchés n'est plus acceptée. Cela découle sans doute, comme l'avait diagnostiqué le bienheureux Jean-Paul II, d'une perte du sens du péché. Citant le vénérable Pie XII, il disait : "Le péché de ce siècle est la perte du sens du péché". […]
Comme il est urgent de redonner aux fidèles le sens des fins dernières, de la gravité de la vie humaine, qui est en dernière analyse un choix pour ou contre Dieu. Il est urgent de rétablir ce grand courant de charité entre l'Eglise militante et l'Eglise souffrante, en enseignant aux fidèles que leurs défunts ne vont ni nécessairement ni toujours immédiatement au ciel, et qu'il est de leur devoir de prier pour le salut et le repos de leurs âmes, ainsi que pour toutes les âmes du purgatoire. Il est important de leur enseigner que le saint sacrifice de la messe est le moyen le plus puissant pour soulager et délivrer les âmes du purgatoire. Certaines prières de l'ancien missel peuvent aider à mettre mieux en lumière ces notions."