Le journal Avvenire, le quotidien de
la conférence des évêques d’Italie, a effectué un reportage sur le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, curé à
Marseille, dont les
messes sont célébrées dans une église pleine à craquer, qui
confesse tous les jours jusqu’à une heure avancée de la soirée, qui a
baptisé un très grand nombre de convertis, qui porte constamment la
soutane. Extraits :
“Pourquoi la soutane ? “Pour moi
– répond-il en souriant – c’est une tenue de travail. Elle est destinée
à constituer un signe pour ceux qui me rencontrent et avant tout pour
ceux qui ne sont pas croyants. Habillé de cette façon, je suis
reconnaissable comme prêtre, tout le temps. Ainsi, dans la rue, je mets à
profit toutes les occasions de créer de nouvelles amitiés. Mon père, me
dit un homme, où est le bureau de poste ? Je lui réponds : Venez, je
vous accompagne. Tout en marchant, nous bavardons et je découvre que les
enfants de cet homme ne sont pas baptisés. Je finis par lui dire de me
les amener et bien souvent, par la suite, je baptise ces enfants. Je
fais tout ce que je peux pour que mon visage montre une humanité bonne.
L’autre jour – raconte-t-il en riant – dans un bar, un vieil homme m’a
demandé sur quels chevaux parier et je lui en ai conseillé. J’ai demandé
pardon à la Sainte Vierge, à qui j’ai dit en moi-même : tu sais, c’est
pour devenir l’ami de cet homme. Comme le disait un prêtre qui a été mon
maître quand on lui demandait comment convertir les marxistes : ‘Il
faut devenir leur ami'”.Ensuite, à l’église, sa messe est
austère et belle. Le prêtre affable de la Canebière est un prêtre
rigoureux. Pourquoi donne-t-il tant de soin à la liturgie ? “Je veux que
tout soit magnifique autour de l’eucharistie. Je veux que, au moment de
l’élévation, les gens comprennent qu’Il est là, vraiment. Ce n’est pas
du théâtre, ce n’est pas de la pompe superflue : c’est habiter le
Mystère. Le cœur a besoin, lui aussi, de ressentir“.[…] Le père Michel-Marie est tous les soirs dans son
confessional, avec une parfaite ponctualité, à cinq heures, toujours.
(Les gens, dit-il, doivent savoir que le prêtre est là, en tout cas).
Puis il reste à la sacristie jusqu’à onze heures, afin d’accueillir
quiconque désirerait s’y rendre : “Je veux donner le signe d’une
disponibilité illimitée“. À en juger par le défilé ininterrompu de
fidèles, le soir, on dirait que cela fonctionne. […]”
A voir aussi cette séance de dédicace à La Procure.