Une belle histoire pour un dimanche, lue ici :
"Lorsque j’entrai en fonction, (…) on me signala un personnage difficile à aborder vu son anticléricalisme. Il s’agissait du jardinier, qui avait passé de longues années à la Légion Etrangère (…). Je descendis au jardin (…). Le jardinier était là.
Dès qu’il m’aperçut il m’interpella grossièrement pour me demander ce que je venais faire. Je répondis que j’aimais beaucoup les fleurs. Pas de réponse. (…) La semaine suivante, à peu près le même accueil. (…) Finalement, un jour, il me dit que j’étais bien le premier curé qui s’intéressait à lui. (…) Nous devînmes amis.
Un soir il me fit une confidence. « Venez voir ». (…) Il y avait dans un coin du jardin, dissimulée derrière des arbustes, une niche dans laquelle j’aperçus une tête de statue de la Vierge Marie. "Je l’ai trouvée ainsi cassée et cela m’a touché de voir cette pauvre Dame. Je lui ai fait un petit abri et je lui apporte des fleurs chaque jour."
Le pauvre jardinier prit une pneumonie et fut bientôt à la mort et comme je le visitais il me dit : « Cette fois je suis sûr d’y passer. (…)Venez demain ‘avec vos outils’ et vous arrangerez la situation !».
Ce qui fût fait et le sauveur de la tête de Notre Dame fut sauvé par Elle."
Souvenirs d’un aumônier
d’hospice,
Notre Dame des Temps Nouveaux- Juillet 1967Rapporté par Frère Albert Pfleger
Dans Fioretti de la Vierge Marie, Ephèse Diffusion, p. 78 – 79