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France : Politique en France

La violence : privilège hégémonique et assumé de la gauche

La violence : privilège hégémonique et assumé de la gauche

Par Yann BALY, Président de Chrétienté-Solidarité, Délégué général de l’AGRIF :

La violence politique est dans l’ADN de la gauche

On sait que la distinction droite-gauche vient de la place tenue par les députés dans les assemblées révolutionnaires de 1789, en fonction de leurs votes sur les pouvoirs respectifs du roi (à droite) et des assemblées (à gauche).

Dès cette origine, la violence verbale et physique a été la caractéristique spécifique de la Montagne, cette grande ancêtre de la gauche moderne. Les modérés, ancêtres de la droite, étant qualifiés de Plaine ou de Marais. Ce qui faisait déjà éructer le montagnard Duhem : « Les crapauds du Marais relèvent la tête ! tant mieux ; elle sera plus facile à couper », inaugurant ainsi un cycle ininterrompu de hargne verbale et physique à l’encontre de ceux qui pensent différemment.

Des Montagnards et Jacobins de 1789-1793, jusqu’aux Mélenchonistes de 2024, la violence est assumée et légitimée. C’est le privilège indiscutable que revendiquent ceux qui luttent pour la liberté contre les tyrans, pour le prolétariat contre les exploiteurs capitalistes, pour les peuples opprimés contre les colonisateurs, pour les immigrés contre de racistes populations autochtones, pour la défense de la planète menacée par les humains irresponsables… Toutes ces luttes n’étant qu’un prétexte pour attiser la lutte des classes (« tout conflictualiser » comme le confesse Mélenchon) et conduire à la révolution, selon la pensée marxiste qui a théorisé le phénomène socialiste.

Cette violence, qui peut conduire jusqu’à la guillotine ou au massacre de masse, est toujours couplée avec un mépris total des idiots utiles, ceux qui pensent pouvoir faire un bout de chemin avec les extrémistes. Ils finissent généralement avec la tête coupée, une balle dans la nuque ou, pour les plus chanceux, en prison, en asile psychiatrique ou ostracisés dans un goulag intellectuel sans barbelé. Malheur à ces Girondins qui s’accommodent de la révolution mais en regrettent les excès, à ces mencheviks qui sont persuadés de pouvoir tenir Lénine et ses bolcheviks en respect, à ces « capitalistes qui paieront la corde avec laquelle nous les pendront » (Lénine), à ces bobos macronistes et autres démocrates-chrétiens, à ces néo-chiraquiens tendance Edouard Philippe ou Xavier Bertrand et même à ces socialistes légèrement rosés, qui pensent pouvoir se servir de la fourchette de l’ogre Mélenchon sans être finalement dévorés eux-mêmes.

La culture marxiste-léniniste du conflit

Beaucoup de commentateurs se sont indignés en découvrant une vidéo d’octobre 2012, dans laquelle Jean-Luc Mélenchon appelait ses militants à « TOUT conflictualiser », pour transformer « un peuple révolté en peuple révolutionnaire ».

On y a vu une énième provocation du chef de LFI, un emportement de plus de cet admirateur de Chavez contaminé par la fièvre vénézuélienne.

Non ! Ce que Mélenchon récite, c’est le plus pur catéchisme marxiste-léniniste, l’orthodoxie de la dialectique. La révolution nait et grandit de la contradiction et du conflit, qui créent le réel et font l’histoire.

Voilà pourquoi, comme Lénine a vu le déchainement de la 1ère Guerre mondiale comme l’occasion rêvée et unique de faire triompher la révolution, Mélenchon accueille la dissolution de l’Assemblée nationale par Macron comme le signe tant attendu, l’instant décisif qui va permettre de mettre en branle la machine de guerre révolutionnaire.

Si la droite nationale n’atteint pas la majorité absolue ce dimanche 7 juillet, aucune formation politique ne l’obtiendra. La politique française deviendra un champ de bataille et ce chaos s’étendra à toute la société. Mélenchon en a rêvé, Macron l’a fait !

Un privilège assumé

La gauche a le monopole de la violence. Elle le sait, le revendique et l’assume. Elle a pour elle un système vieux de 235 ans, construit par elle et pour elle.

Avec l’islamo-gauchisme, elle trouve même un nouveau souffle pour attiser la haine et préparer le Grand Soir.

Grand était le désarroi d’Apolline de Malherbe, ce mercredi 3 juillet 2024 au soir, devant la désinvolture de la très féministe Marine Tondelier, à qui elle espérait soutirer une condamnation ferme des paroles d’un clip anti-RN, vomi les jours précédents par des rappeurs, coutumiers du racisme anti-blanc, anti-français et de la haine anti-chrétienne.

Marine Le Pen et Marion Maréchal sont des « putes », des « chiennes en rut » qu’il faut traiter à coups de bâtons, la mère de Jordan Bardella doit être « baisée », on va « charger la kalach », sortir les « gros calibres », …

La cheftaine écologiste restera droite dans ses espadrilles et la journaliste, que l’indignation poussait à l’insistance, n’obtiendra aucune condamnation. « Ce sont les codes du rap », se contentera d’affirmer Marine Tondelier.

Comme Apolline de Malherbe, les responsables politiques et les commentateurs, qui ne font pas partie de la gauche sectaire ou se veulent sincèrement neutres, ont du mal à comprendre cet état de fait. On s’essaie à la comparaison. « Imaginez ce que seraient les réactions si une personnalité ou des groupes proche du RN tenaient de tels propos… »

Oui et alors ? Ce serait le tollé dans la sphère politico-médiatique dominante, le Garde des Sceaux saisirait le Parquet, les partis de gauche appelleraient à manifester, tandis que les responsables du RN condamneraient sans hésiter. Mais leurs condamnations ne seraient pas entendues, pire, on les accuserait d’une duplicité coupable et d’avoir attisé et déchainé la haine.

La gauche a le monopole de la violence mais elle a aussi l’exclusivité de l’indignation.

Pire ! Ainsi que l’écrit Chantal Delsol, dans sa tribune publiée dans Le Figaro du 4 juillet 2024 : « La gauche décide de la teneur du Bien au regard de son exigence du moment ».

Alors que faire ?

Le second tour des élections législatives sera sans doute une des dernières occasions de bloquer la machine infernale de la gauche révolutionnaire.

Mais au delà de ce rendez-vous électoral, il va falloir briser l’hégémonie totalitaire de la gauche.

D’abord, ainsi que le fait sans relâche l’avocat et chroniqueur Gilles-William Goldnadel, il faut sans cesse dénoncer le « privilège rouge », qui autorise toutes les violences et toutes les transgressions, à partir du moment où l’on est de gauche ou d’extrême-gauche.

Il faut remettre la gauche, toute la gauche, des socialistes bon teint à la gauche révolutionnaire en passant par les communistes, face à son histoire et à sa réalité. Il faut rappeler, sans se lasser, ses crimes et ses trahisons : de ses origines dans le sang des massacres de septembre 1792 aux exécutions massives de Katyn, de la guillotine au Goulag, de la forfaiture du radical-socialiste Louis Malvy (on aime les dynasties chez ces gens-là…) en 1917 au pacifisme-collaborationniste pronazi de Marcel Déat dès 1939, du pacte Hitler-Staline de 1939 aux sabotages des armes françaises par les militants du PC « f » et de la CGT en 1940, puis en Indochine et en Algérie…

Il faut que la droite cesse de s’auto-flageller, en finisse avec cette repentance toujours à sens unique. Il faut que ses chefs politiques cessent de vouloir ressembler à l’adversaire, pour donner des gages qui, pensent-ils à tort, leur ouvriront les portes du pouvoir. Non, même socialement, nous ne sommes pas de gauche ! La droite sociale a apporté la première, dès le XIXe siècle, des avancées majeures pour les travailleurs et leurs familles, livrés sans défense à l’exploitation de la Révolution industrielle, à cause de la dissolution des associations professionnelles par les révolutionnaires de 1789.

La droite doit pleinement s’assumer comme nationale, populaire et sociale ! Elle doit retrouver ses fondamentaux politique et doctrinaux : la liberté et la propriété, la défense de la vie et de la famille, le travail et le mérite, l’ordre et la justice, la souveraineté et l’indépendance nationale.

C’est la seule façon possible pour enfin briser l’hégémonie de la gauche sectaire, faire disparaître le « privilège rouge » et, ainsi, épargner aux Français les horreurs de la barbarie islamo-gauchiste, que les chrétiens du Liban ont vécu, il y a 45 ans, dans la mort, le sang et les larmes, comme les Israéliens, le 7 octobre dernier.

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4 commentaires

  1. Et hop ! une péroraison de catholique où on met encore sur le même pied les Français, les chrétiens du Liban et les Israéliens. Parfaitement incongrue en pleine période électorale française (ce ne sont plus des élections européennes, même pas des élections américaines et encore moins des élections israéliennes).

    Au jeu des prénoms si cher à Eric Zemmour, je préfère un Jean-Luc à un Gilles-William. Mélenchon aussi opposé soit-il à la conception chrétienne de la France (notons au passage que le soir du premier tour il a quand même évoqué le “bien commun”) a sans doute bien plus de légitimité sur la scène politique française, même s’il est l’héritier des révolutionnaires de 1789 et au-delà des Croquants, des Huguenots, des Ecorcheurs, des Cabochiens et autres conspirateurs qui ont fait la vie de la nation française depuis 1500 ans.
    En France, le linge sale se lave en famille et parfois dans le sang, mais çà reste la famille (c’est aussi comme çà que nous avons des martyrs, donc des saints et probablement des conversions).

    En comparaison, la traque dans laquelle se sont spécialisés Gilles-William, Serge, Arno, Arié et quelques autres me paraît surtout une entrée par effraction dans la vie de notre famille. Nous avons toujours eu dans notre famille nationale (rassemblant les Français de gauche et de droite) des autorités morales comme les avocats Georges-Paul, Jacques, Jean-Louis, Henri-René pour dénoncer les agissements des turbulents, en restant animés de l’espérance chrétienne que les turbulents pouvaient s’assagir ou se repentir.

    Un dernier mot : “chrétienté solidarité”, mais pas un mot du président de l’association sur le Christ. Dommage.
    N’hésitez pas à signer la prochaine tribune au nom du cercle d’amitié française juive et chrétienne.

  2. Vous décrivez parfaitement le crétinisme congénital qui caractérise le gôôchisme ou la mafia prolétarienne ! Hormis votre référence incongrue et mal venue du 7 octobre … Tout le reste tient la route ! A 1 petit détail prêt, c’est que l’électorat FN, c’est pas rien ! Ce ne sont pas des braillards invétéré(e)s ! La résilience de ces 40 hivers passés, le démontre parfaitement ! C’est en cela que pas mal de monde craint, Le retour du boomerang par des “costauds” et charismatiques ! islamo compatible ou pas, quand tu à affaire avec quelqu’un de pragmatique et de décidé, c’est pas la même limonade … La différence entre 1 Entrepreneur rigoureux, pragmatique et à poigne d’acier, 1 blablateur (charlatan) et une raklure (malvenus) !

  3. Merci, Yann Baly, pour votre article qui met le doigt sur un problème tellement considérable qu’aucune paix civile ne sera possible tant que la violence immanente à la gauche n’aura pas été dénoncée sans relâche, et si Dieu veut, réduite.
    Le fait que le succès d’une telle entreprise semble inatteignable (tant la gauche a eu le temps de s’enraciner profondément dans l’âme française, durant 2 siècles et demie) ne doit pas décourager, car il y va de la survie de notre pays.
    Le malheur est que, en face, la gauche en ses nombreuses déclinaisons (cf. l’éventail NFP) n’est pas seule. Il n’y a pas que la Montagne : il y a le Marais, lié à la Montagne par une relation de type sado-maso, peu rationnelle certes mais dont les siècles ont prouvé la solidité. Solidité dont le motif caché est la haine du catholicisme et de la chrétienté, de façons diverses mais toujours prêtes à se soutenir en raison de leur source commune.
    On croyait avoir fait le tour mais Armel (commentaire supra) rappelle l’existence d’une autre sorte d’adversaire : les gens apparemment capables de saisir cet enjeu capital, mais qui l’ignorent et préfèrent viser les défenseurs de la Cité. En illustrant cette névrose insondable, Armel vérifie une fois de plus, malheureusement, l’aphorisme d’Édouard Herriot sur la droite de ce pays.

    • Je veux peindre la France une mère affligée,
      Qui est, entre ses bras, de deux enfants chargée. Le plus fort, orgueilleux, empoigne les deux bouts Des tétins nourriciers ; puis, à force de coups
      5 D’ongles, de poings, de pieds, il brise le partage Dont nature donnait à son besson l’usage ;
      Ce voleur acharné, cet Esaü malheureux,
      Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux, Si que, pour arracher à son frère la vie,
      10 Il méprise la sienne et n’en a plus d’envie.
      Mais son Jacob, pressé d’avoir jeûné meshui, Ayant dompté longtemps en son cœur son ennui, À la fin se défend, et sa juste colère
      Rend à l’autre un combat dont le champ et la mère.
      15 Ni les soupirs ardents, les pitoyables cris,
      Ni les pleurs réchauffés ne calment leurs esprits ; Mais leur rage les guide et leur poison les trouble,
      Si bien que leur courroux par leurs coups se redouble. Leur conflit se rallume et fait si furieux
      20 Que d’un gauche malheur ils se crèvent les yeux. Cette femme éplorée, en sa douleur plus forte, Succombe à la douleur, mi-vivante, mi-morte ; Elle voit les mutins tout déchirés, sanglants,
      Qui, ainsi que du cœur, des mains se vont cherchant. 25 Quand, pressant à son sein d’une amour maternelle
      Celui qui a le droit et la juste querelle,
      Elle veut le sauver, l’autre qui n’est pas las Viole en poursuivant l’asile de ses bras.
      Adonc se perd le lait, le suc de sa poitrine ; Puis, aux derniers abois de sa proche ruine, Elle dit : « Vous avez, félons, ensanglanté
      Le sein qui vous nourrit et qui vous a porté ;
      Or vivez de venin, sanglante géniture,
      Je n’ai plus que du sang pour votre nourriture. »
      Théodore Agrippa d’Aubigné, Les Tragiques, Livre I, v. 97-130 (écrit vers 1577 et publié en1616)
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