Comme le souligne Xavier Mirabel :
"la toute dernière campagne d’associations féministes qui partent en guerre contre le mot « mademoiselle ». Pour ces associations, qui exigent la disparition de la case « mademoiselle » sur tous les formulaires administratifs », on imposerait par ce terme une « identité en fonction de l’âge ou du statut matrimonial ». Pourtant … le langage courant, lorsqu’il appelle une jeune fille ou une femme « mademoiselle », ne semble pas si discriminant… Ça devient quand même compliqué ! Pour certains, il faudrait supprimer mademoiselle pour ne garder qu’homme ou femme. Pour d’autres, les théoriciens du « genre », se limiter aux catégories homme et femme est inacceptable et discriminant envers ceux qui préfèrent se croire indéterminés ou envers les trans sexuels. […]
Sur un autre sujet : la semaine dernière, nous parlions des grossesses adolescentes et nous dénoncions la proposition d’une contraception anonyme et gratuite et d’une éducation sexuelle très précoce qui risquent de précipiter les adolescents dans une sexualité juvénile et immature. Israël Nisand, le médiatique et transgressif gynécologue strasbourgeois, propose donc, au prétexte de limiter les avortements chez les mineures, de remettre en cause la politique du « tout pilule » pour promouvoir chez les plus jeunes l’implant contraceptif. Il s’agit d’un bâtonnet de quelques centimètres de long, implanté sous la peau, qui libère en continu une hormone contraceptive et bloque ainsi l’ovulation. L’implant est efficace pendant trois ans. D’après l’OMS, son efficacité serait de 99 %.
Même si sa tolérance apparaît comme médiocre, voilà donc le contraceptif idéal pour ses zélateurs : idéal parce qu’inconscient. En effet, le problème, avec la pilule, c’est qu’il faut y penser. Pour justifier cette nouvelle fuite en avant dans la culture contraceptive, on connaît l’argument de l’efficacité et de la simplicité technique. Il serait recevable s’il n’y avait pas des enjeux éthiques sous-jacents. On sait que la politique du tout contraceptif échoue depuis des décennies à réduire le nombre d’avortement. L’argument, pour justifier l’implant contraceptif, de vouloir diminuer le nombre d’avortements semble donc peu pertinent. Reste donc l’argument ultime, celui de la « dé-conscientisation » de la contraception. Il est quand même inquiétant de vouloir bâtir une politique publique sur la déresponsabilisation et donc l’instrumentalisation des personnes.
Il y a en tout cas un point commun entre la campagne anti-mademoiselle et la fuite en avant contraceptive qui encouragera, qu’on le veuille ou non, à une sexualité très précoce : la virginité apparaît aujourd’hui comme une anomalie voire même un scandale. Raison de plus pour saluer les demoiselles !"
Anonyme
A l’occasion d’un don du sang, j’ai eu droit aux questions sur ma sexualité, que j’ai abrégées en disant que j’étais vierge. Je suis travaille depuis quelques années. Je me suis senti extra-terrestre.
Malloy
Pour régler le problème des “Monsieur”, “Madame” ou “Mademoiselle”, il suffit de revenir à “camarade”…Cela sera en parfaite adéquation avec le régime vers lequel nous nous dirigeons…
HS
Il restera à régler la question du risque accru d’infections sexuellement transmissibles (HIV et autres) et donc d’un reste de “conscientisation” indispensable pour le recours à la “double protection” recommandée par nos instances de Santé Publique (INPES, HAS)…
ID
Je suis vraiment étonnée qu’une de nos chères élites n’ait pas encore pensé aux “chambres à l’heure” dans les lycées !
Oktavius
Combien cet individu malfaisant a t’il touché du laboratoire qui produit l’implant ?
Babe Tisje
Sur le ” problème ” des civilités, et plus précisèment sur l’emploi du terme Mademoiselle, il est tout de même étonnant que s’expriment essentiellement des messieurs qui n’ont aucune connaissance véritable de la chose de par eux-mêmes.
Essayez voir de demander aux jeunes hommes ” Damoiseau ” ou ” Monsieur ” ? Que ces messieurs essaient de deviner quelles seraient leurs réactions, leur ressenti…
Rictrude
Que vous le vouliez ou non, quand vous avez plus de trente ans et qu’on vous appelle “mademoiselle”, c’est très humiliant : c’est insister lourdement sur le fait que vous êtes une pauvre fille, une laissée pour compte, tellement louche qu’aucun homme n’a voulu de vous. Et cela, tous les messieurs qui réagissent sur ce blog ne peuvent pas le comprendre…
Majeur
Rictrude
Vous seriez TRES surprise de savoir ce que le charme singulier des “quand vous avez plus de trente ans et qu’on vous appelle “mademoiselle” déclenche chez les hommes.
Et ce n’est pas toujours inavouable.
Exupéry
@ Malloy
Oui, “camarade” a sans doute de l’avenir parce que “citoyen” comporte encore un féminin inadmissible!
Je comprends que dans le contexte actuel, les femmes regimbent devant le terme de “mademoiselle” ; le temps de la “Grande Mademoiselle” est passé… Mais cela n’empêche pas de voir que cette guerre à l’appellation de “mademoiselle” rendre dans le cadre de la grande révolution sexuelle, commencée en 68 et a quasiment détruit la moitié des familles.
Bernard Mitjavile
Rictrude et Babe Tisje ont bien raison d’apporter un point de vue féminin sur la question.
De même quand on parle de virginité, elle a été dans le passé valorisée chez les femmes et pas chez les hommes (je me souviens d’un bizuthage dans une prépa militaire où si un malheureux avait la réputation d’être puceau, cela lui valait d’innombrables moqueries.) Effectivement si les jeunes gens acceptaient comme au Moyen Age d’être appelés Mon Damoiseau et si la virginité ou la pureté avant le mariage n’était pas dans certains milieux une valeur avant tout féminine (voir en particulier dans des cultures musulmanes où une fille non vierge risque la mort alors que c’est considéré comme naturel pour un jeune homme), on aurait un débat plus équilibré sur la question mais la culture ambiante en est loin.
ODE
@ Rictrude: ce n’est pas si évident, à plus de 30 ans, mariée et mère de famille, quand un homme m’appelle mademoiselle, je trouve cela très plaisant. On est noyée dans les soucis, et tout d’un coup on ne pense plus qu’à sourire.
A propos de “l’éducation sexuelle très précoce”, si on parle juste d’expliquer aux enfants comment ils ont été conçus, il semble primordial que cela soit fait très tôt, d’autant plus que de nos jours, ils peuvent être très vite au contact d’enfants qui vont leur expliquer la vie. D’excellents livres existent sur ce sujet, faits pour que les parents les lisent avec leurs enfants.
Si les mots choisis sont justes, cela ne conduira pas à une “sexualité immature”: au contraire, l’absence de mots de la part des parents peut conduire à cette “sexualité immature” parce que la société, les amis, les publicités, se chargeront d’éduquer l’enfant à leur place sur ces sujets.
Tabitha
La question, à tout prendre, n’est pas celle des dérives et innovations consternantes de nos concitoyens qui, de façon consciente ou non, luttent contre Dieu.
Il y aura encore bien d’autres propositions à venir, toutes plus graves, ou aussi graves, toutes destinées à empêcher ce fléau de l’amour de l’Homme pour la Femme et réciproquement, à l’image de l’Amour de Dieu créateur.
La question, la vraie, et même la seule pour la plupart d’entre nous qui n’avons actuellement que très peu de moyen de pression pour faire évoluer les choses dans un sens réaliste, c’est plutôt la suivante :
sur qui Dieu peut-il compter, parmi ceux qui ont toute la lumière sur ce sujet fondamental ? combien de catholiques et de chrétiens travaillent-ils pour une annonce forte, positive et joyeuse de l’Amour humain? combien de familles s’efforcent-elles de vivre ces réalités exigeantes mais exaltantes ????
Rictrude
@ODE : Bien sûr, vous trouvez cela charmant d’être appelée “mademoiselle”, parce que vous avez alors l’impression de paraître très jeune et que cela vous flatte. Mais c’est justement parce que vous n’êtes plus célibataire. Si vous l’étiez (et pas par choix), je vous assure que vous verriez les choses différemment.
Oktavius
Je crains qu’il n’y ait pas que chez les musulmans qu’on trouve normal qu’un garçon ait des “expériences” avant le mariage. Dans beaucoup de bonnes familles cathos…les soirées de rallyes servent à ça. Mais il faut quand même bien que certaines jeunes filles se prêtent au jeu, volontairement ou malgré elles car, quand on voit les minois défaits et manifestement témoins d’un abus de boisson que ces jeunes gens étalent sur facebook…Et ne dîtes pas que c’est un autre sujet car la quasi totalité des “1ères fois” se passe sous m’emprise de l’alcool, donc pas toujours librement consenties peut-on penser !
YannH
@Babe Tisje : Il me semble que le terme Damoiseau désignait un jeune gentilhomme qui n’était pas encore chevalier. La Damoiselle étant son épouse ou encore une jeune fille noble. Tout cela …. au Moyen Âge.
Par ailleurs, Demoiselle désigne une jeune fille ou femme célibataire. Mademoiselle étant le titre dédié à ces dernières. Qu’ y a-t-il de discriminant dans tout cela ?
Pour le reste, M. Mme et Mlle commençant par la même lettre, je propose de procéder comme suit : Bien pincer vos lèvres, et, sans les ouvrir, faire sortir un son du fond de la gorge. On entendrait ainsi un son du genre “Mmmmm” identique pour tous. Et on efface tous ces vocables sexistes du dictionnaire.