Au Liban, Emmanuel Macron s’en est pris au journaliste Georges Malbrunot :
Selon la presse, Macron reproche au journaliste d’avoir évoqué sa rencontre avec le chef bloc Hezbollah au Parlement libanais.
Sophie Akl Chedid, journaliste à Présent, corrige :
En fait, la véritable raison de la colère jupitérienne se trouve dans un article publié le 31 août par Le Figaro et intitulé « Macron revient au Liban, face aux chefs de clan ». Malbrunot y raconte, et c’est autrement savoureux, comment le Premier ministre sunnite Saad Hariri, le ministre des Affaires étrangères chrétien Gebran Bassil et le président du Parlement chiite Nabih Berri, réunis à Paris lors de la conférence CEDRE de soutien économique pour un Liban déjà agonisant en avril 2018, avaient tranquillement exigé pour eux-mêmes et leurs partis une commission de 20 % sur les 11 milliards d’aide promis en échange de reformes structurelles, soit la bagatelle de 700 millions de dollars chacun…
Cela donne une idée du bien-fondé des réclamations du peuple libanais qui exige depuis le 17 octobre 2019 le départ de toute la classe politique sans exception, ou voleuse ou complice. Dans la foulée, le journaliste a également évoqué la question des sanctions économiques dont les Libanais attendent la mise en œuvre depuis des semaines pour enfin étrangler financièrement cette mafia, et que Macron aurait fait suspendre : « S’il y a corruption ou encore des choix illégaux, les sanctions seront adoptées mais cela n’est pas la dynamique actuelle », a-t-il précisé alors qu’il se trouvait sur le perron de la Résidence des Pins.
F. JACQUEL
Pour un individu qui a institutionnalisé le mensonge comme pilier principal de sa politique depuis près de 28 mois, découvrir la vérité révélée par un vrai journaliste d’investigation provoque forcément une forte colère. Le petit garçon gâté, habitué à ce qu’on lui passe tous ses caprices, ne pouvait que se rouler par terre pour décharger sa surcharge d’adrénaline…
F. JACQUEL
… près de 40 mois…
Michel
Macron sait ce que ce sont les financements “extérieurs” : n’est-il pas allé à Londres chercher de l’argent étranger pour sa campagne présidentielle, promettant et accordant à ses commanditaires des compensations, c’est-à-dire des concessions politiques que l’on devine ? … Au Liban, il est sûr que dans ce domaine-là il était en pays de connaissances…
philippe paternot
un journaliste a une info, il la vérifie et la publie
voilà que ça devient un outrage de lèse majesté, tant les zélites sont habitués aux courbettes des médias aux ordres
le gouvernement n’a t-il pas encore inonder la presse aux ordres de millions alors que tous les patrons de presse sont millionnaires
Marcos
On ne sait pas quelle est la “vraie raison” de l’ire de Macron contre l’excellent Malbrunot. Sa sortie filmée et largement diffusée est particulièrement confuse. En tout cas indigne d’un président de la République française en fonction. Héritier du “mythe de Gaulle”, Macron cherche à brader ce qui subsiste d’influence française au Liban. Son prédécesseur Chirac profitait des largesses immobilières des Hariri, descendants de “Trafic” Hariri. Comme quoi, les rétrocommissions reversées par ces personnages louches ne sont pas perdues pour tout le monde.