The Economist de cette semaine constate (ici, sur abonnement) que les déclarations en faveur d’une relance du processus de ratification se multiplient :
– Angela Merkel : "Cette constitution a tant d’éléments positifs qu’on ne doit pas l’abandonner". Son porte-parole, et le leader de son parti au Parlement européen, ont annoncé que la relance du processus sera la priorité de la présidence allemande au premier semestre 2007.
– Le Portugal exercera la présidence de l’UE lors du second semestre 2007. Or José Socrates, le président portugais, a annoncé que son pays poursuivra le même objectif.
– Et la présidence autrichienne actuelle refuse d’enterrer la Constitution. Le 9 mai 2006 aura lieu une "conférence sur l’avenir de l’Europe" qui pourrait bien officialiser la relance du processus de ratification.
The Economist, qui avait déclaré l’an dernier son opposition au traité, se veut optimiste : pour lui, ces efforts "ne peuvent pas réussir", en particulier parce que les dirigeants français et néerlandais ne sont pas prêts à convoquer un nouveau référendum sur le sujet. Le magazine estime que les déclarations sur la relance de la constitution sont sans doute surtout de l’affichage.
On voudrait le croire. Mais qu’on relise le fil de nos posts portant sur la Constitution : on y constate que les fédéralistes n’ont jamais faibli, depuis le printemps dernier, dans leur ferme volonté de la ranimer.