Dans le diocèse de Laval, à Niafles, le maire socialiste souhaite intervenir dans la nomination du curé :
"Le 6 mars, l’abbé Chéhère, curé de Niafles depuis 1965, décède à l’âge de 94 ans. Peu de temps après, il est remplacé par un jeune prêtre, le père Guillaume Loddé [FSSP]. Là ou le bât blesse pour le maire de la commune depuis plus de vingt ans, Michel Montécot, c’est qu’aucun document n’a été transmis à la municipalité dans ce sens. Pour lui, en l’état actuel, ce nouveau prêtre n’aurait pas d’existence légale.
«L’évêque n’en a fait état qu’oralement. On exige des écrits. J’ai réuni l’ensemble des conseillers municipaux à huis clos. Nous avons, collégialement, rédigé un courrier que nous lui avons adressé.» De prime abord, de telles velléités municipales peuvent surprendre. Mais ces relations pour le moins compliquées sont tout sauf récentes. L’abbé Chéhère était un prêtre traditionaliste. Il célébrait toujours la messe en latin, dos aux fidèles, selon le rite de Saint-Pie V. Son successeur fait de même. […]
«Nous ne sommes pas contre la messe en latin, se défend le maire. Mais nous ne voulons pas que chacune de nos messes dominicales le soit !" […] «L’évêque nous avait dit qu’après le décès de l’abbé Chéhère, Niafles retrouverait la normalité de la paroisse Saint-Clément et quitterait la longue période traditionaliste de l’abbé Chéhère. Notre patience a des limites», conclut l’élu."
Le maire a même menacé de poser des scellés sur l’église. Les journalistes de Ouest–France, d’habitude si prompts à dénoncer toute entrave à la laïcité n’ont pas poussé leur enquête : ils se seraient aperçus que le maire tente de récupérer depuis longtemps pour le transformer en mairie le très beau presbytère du XVIII siècle qu’habitait le vieux prêtre avec ses deux sœurs quasi centenaires elles aussi et décédées récemment. La nomination d’un successeur lui fait perdre l’espoir de chasser définitivement tout prêtre résidant à Niafles afin, lui le socialiste, de s’installer dans ce bâtiment Louis XV qu’il ne faisait plus entretenir depuis 20 ans, espérant que l’absence de confort et les fuites dans le toit chasseraient le vieux prêtre et ses sœurs : cela n’aura pas été le cas.
Michel Janva (merci à PG)
Edouard
Mais les habitants de la paroisse Saint-Clément qui voudraient assister à des messes Paul VI, ils sont obligés d’aller ailleurs ? L’article explique que les habitants du village vont ailleurs pour assister à la messe et que ce sont d’autres fidèles venus de villages ou de départements voisins qui les remplacent. Dès lors, plus qu’un laïcard, le maire de Niafles ne serait-il pas avant tout un défenseur (trop) zélé de la liturgie moderne ?
Bernard
Faut-il que la messe en latin représente un enjeu de taille pour déchaîner de telles oppositions de la part de gens qui ne craignent pas d’enfreindre les principes de la sacro-sainte laïcité pour faire financer par des fonds publics la construction de mosquées! L’hypocrisie de ces gens-là est proprement monstrueuse mais n’arrive pas pour autant à cacher le but ultime de leurs desseins qui n’est rien d’autre que l’éradication de la France chrétienne par tous les moyens, pour laisser la place à un monde dont les prémices vous glacent déjà d’horreur. Bonne chance aux générations suivantes. Les génocides du XXème siècle ne sont qu’un amuse-gueule avant le plat de résistance du XXIème…sauf événement incertain venant modifier le cours de l’Histoire.
Nono
La séparation de l’Eglise et de l’Etat disent-ils ?
Quand ça les arrange seulement…
Xtophe
Les gauchistes sont sectaires !
Tous ces cathos de gauche qui ne trouvent aucune incompatibilité à voter Royal et aller à la messe ont sniffé un rail de coke ! C’est pas possible autrement !!!
Le 22 avril, le PS ne doit pas passer !
Gervasium
Et dire qu’ils vont sûrement le réélire!
Charles
@Edouard
La paroisse St Clément est celle de Craon, chef lieu de canton et principale paroisse du secteur pastoral auquel est rattaché l’église de Niafles. Il n’y a donc rien d’anormal à ce que sur la quinzaine d’églises de ce secteur pastoral de Craon, l’une soit maintenant dévolue au rite de 1962, dit de St Pie V, ou même au rite de 1969 célébré en latin avec liturgie grégorienne, comme le faisait le prêtre décédé. Niafles est à environ 5 km de Craon. Beaucoup de Niaflais viennent à la messe dans leur église, celle de leur paroisse : les opposants de cette commune à la messe traditionnelle sont plus des idéologues que des pratiquant réguliers, car on ne les aperçoit guère à Craon….Pour un certain nombre d’habitants de Niafles, il est géographiquement plus court de se rendre à Craon pour la messe : le maire a donc tout faux lorsqu’il met en avant la ”gêne” pour ses administrés, dont la loi de 1905 lui interdit par ailleurs de s’intéresser sur le plan religieux.
Qu’il fasse entretenir tout d’abord l’église qui en a bien besoin, et restaurer le presbytère, avant de nous importuner par son intolérance sectaire.
Antoine Alsace
Pitoyable histoire ! Le maire, combien de divisions ? C’est con à dire mais ce serait mieux de rendre le presbytère accueillant et l’église aussi. Et puis un maire devrait être un père, c’est à dire rassembler.
Fremau
Permettez-moi d’être étonné devant la teneur de l’article qui précise de manière érronée que l’Abbé Maurice Chéhère était un prêtre traditionaliste, célébrant la messe dite de saint Pie V et tout en latin!Il s’agissait bien d’un messe de Paul VI célébrée dans le respect le plus complet des rubriques instituées par le Concile Vatican II. Le Français etait la langue utilisée avec le Confiteor ancien, le canon romain toujours et beaucoup de cantiques superbes (l’Abbé était un grand mélomane.) Le Dimanche, la “Messe des Anges” y était chantée” à pleine voix” comme il aimait à le dire lui-même emmenée avec vigueur par le responsable et grand ami de la schola, Monsieur Michel Vandevoorde. Des fidèles de tous milieux sociaux y venaient pour prier dans une joie commune et tellement réconfortante!
Personnellement, j’ai rencontré Monsieur l’Abbé Maurice Chéhère à de très nombreuses fois. Ce dernier montrait à mon égard une délicatesse totale et une présence extraordinaire tant par la justesse de ses remarques que la suavité de ses paternels conseils. En un temps troublé à l’extrême par les vents contraires d’un matérialisme sans fond et d’un individualisme porteur de mort, j’en appelle en tant que professeur et responsable éducatif à une vraie maturité, laquelle passe nécessairement par l’immense respect dû à une personnalité aussi remarquable que l’Abbé Chéhère qui appelait de ses voeux des lendemains paisibles et fructueux pour les âmes dont il avait la charge.
Permettez-moi de prier et de supplier Notre Dame de la Visitation, dans le souvenir ému des nombreux chapelets et rosaires dits dans l’Eglise Saint Martin de Niafles. L’auteur sacré, Bède le Vénérable nous rappelle au Bréviaire, pour le 31 Mai, Fête de la Visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth, la force du Magnificat qui rayonne et envahit l’être qui désire Dieu et le Salut qui vient de Lui..” L’âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toute ses puissances intérieures à louer et servir Dieu; quand par sa soumission aux préceptes divins, elle montre qu’elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté.”
J’ose espérer que Monseigneur Armand Maillard,pris en tant qu’Evêque et Ordinaire du lieu saura laisser sa chance à cette paroisse dans une ligne authentique et belle dans le plein et entier respect des désirs de notre très estimé et chef de l’Eglise Universelle, Sa Sainteté, le Pape Benoît XVI.
Respectueusement vôtre.
C.FREMAU
Respectueusement vôtre In Christo.