Depuis le premier octobre jusqu’au 31 décembre de chaque année, les salaires et dépenses de l’Etat sont couverts par des emprunts sur le marché financier international. Mais jusqu’à quand ? Pour l’instant la dette est croissante et les crédits sont accordés. Le risque est dans la panique du système (comme en Argentine). Si les organismes financiers par le jeu de l’offre et de la demande font décoller les taux d’intérêts et les primes de risques, le risque de voir des emprunts refusés pour insolvabilité de l’emprunteur peut se produire dans les semaines qui viennent. D’où l’extrême prudence de Thierry Breton. Le rapport Pébereau est divulgué en même temps que les cessions massives des autoroutes au secteur privé. Ceci rassure provisoirement les marchés financiers.
Pour le ministre des finances, la capacité d’emprunter à nouveau est terminée, s’il n’y a pas les mesures de solvabilité équivalentes en face et perçues comme telles par le marché financier. L’avertissement de Thierry Breton vaut démission probable en cas de freinage des politiques.
Certaines mesures s’avèrent obligatoires sur cinq ans :
– réduction des dépenses ;
– Cession d’actifs publics (autoroutes) ;
– Croissance des recettes de croissance affectée à la réduction du déficit.
Les retraites de la fonction publique ne sont pas provisionnées pour ne pas noircir le tableau. Les financiers savent que les engagements de l’Etat ne seront pas tenus soit en termes de remboursements d’emprunts soit en termes de versements de retraites, soit les deux. La suite des évènements ne dépend plus de nos politiques, mais du marché international des capitaux. Personne ne renflouera le système à notre place. Mais ce ne sera pas le scénario Argentin, car la France n’a plus sa monnaie (pas de dévaluation compétitive possible).
Après les crises politiques, européennes et d’identité, la crise financière est inévitable.
Couhoulinn
Quand la France tombera, l’Europe tombera.
Elle est le canari au fond de la mine européenne, à bien des égards que ce soit au niveau économique, jihadique, …
Anonyme
Il est peut être un peu exagéré d’envisger une hausse des taux selon la loi de l’offre et de la demande , non ?
Michel Janva
La BCE a annoncé qu’elle allait relever ses taux d’intérêts…
ymp
“Il est peut être un peu exagéré d’envisger une hausse des taux selon la loi de l’offre et de la demande , non ? ”
c’est ce qui se passe. D’une part car en fonction du moment ou vous achetez de l’argent sur les marchés et en fnction de la durée vous ne l’acheterez pas au même taux.
D’autre part l’emprunteur présente plus ou moins des risques de ne pas payer.
donc si vous avez de l’argent, vous financerez de préférence celui qui vous remunere le mieux votre argent et avec le moins de risque de defaut de paiement possible … le risque peut se suivre avec S&P. Ils ont deja annocé qu’ils surveillaient notre evolution et que l’on risquait d’etre degradé. Ca peut pâraitre idiot mais ca a des effets immédiats… vous achetez l’argent plus cher !