Valeurs actuelles raconte la dernière opération d’agit-prop de la gauche:
Soutenus par la Ville de Paris, quelque soixante partis et associations de gauche et d’extrême gauche organisent depuis le 5 et jusqu’au 11 décembre une “votation citoyenne” dans la capitale. Objectif : réclamer le droit de vote aux élections locales pour les “étrangers non communautaires”.
L’hebdomadaire a eu la bonne idée de faire voter une stagiaire, à quatre reprises. Le récit finit de discréditer ce "scrutin" :
Nulle part le caractère secret du vote n’est assuré : ni isoloir, ni enveloppe dans laquelle glisser son bulletin. Pour peu que l’urne soit transparente, tout le monde sait dans quel sens vote l’électeur.
[…] Tout se déroule sous le contrôle des militants, qui n’hésitent pas à intervenir. « Ce matin, quelqu’un voulait voter non, raconte avec une certaine candeur un militant associatif. On a eu une longue discussion pour le convaincre de changer d’avis. »
Libération consacre un dossier, favorable bien sûr, à l’opération. Mais au lieu de nous convaincre, le récit du quotidien fait plutôt froid dans le dos :
Sur parvis de la gare Montparnasse, trois jeunes Français s’avancent vers le stand qui abrite les urnes transparentes prêtées par la mairie de Paris. L’un est d’origine marocaine, l’autre tunisienne, et le troisième est un «Français de souche», comme disent ses copains en rigolant. Tous les trois prennent un bulletin «oui» et inscrivent leur nom sur la feuille d’émargement. Ils sont tous favorables au vote des étrangers aux élections locales. «Les immigrés ont construit la France, faut pas l’oublier», glisse Anouar, 19 ans. Il ne comprend pas pourquoi ses parents, qui ont quitté le Maroc il y a plus de vingt ans, ne peuvent toujours pas voter en France. «Si les anciens pouvaient voter, ça ferait pencher la balance et reculer l’extrême droite, dit-il. Parce que, si Sarkozy est élu, moi je me lance dans la guerre civile !» Ses deux copains opinent du chef.