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La droite la plus bête du monde

Ou la "machine à perdre", selon Eric Branca dans Valeurs Actuelles :

"La guerre des droites qui fait rage depuis trente ans s’achèvera-t-elle en 2007 ? Les Mémoires de Valéry Giscard d’Estaing tombent à point pour nous rappeler comment tout a commencé. […] C’est entre 1974 et 1981, pourtant, que la droite, monolithique ou presque depuis 1958, a implosé. […] 3 semaines avant la mort de François Mitterrand, [Giscard] a même demandé audience à son successeur (auquel Jacques Chirac venait lui-même de succéder) pour l’entendre confirmer de sa propre voix ce qui n’était jusqu’alors qu’une rumeur tenace : avait-il, oui ou non, dîné avec Chirac, en octobre 1980, au domicile d’Édith Cresson, pour convenir des détails de sa mise à mort ? Réponse de Mitterrand : «Le sens du message de Jacques Chirac était très clair : il faut nous débarrasser de Giscard.»

En annexe de son livre, Giscard produit aussi l’intégralité de la lettre célèbre envoyée, entre les deux tours de l’élection présidentielle [de 1981], à tous les militants du RPR, laquelle éclaire à la fois sur la stratégie suivie par Chirac et sur le mode d’emploi à suivre pour y parvenir. Signée Philippe Dechartre, membre du comité central du RPR et patron de ses sections professionnelles, cette circulaire appelle noir sur blanc à voter Mitterrand le 10 mai.

Surtout, comment ne pas voir dans ce portrait de Chirac, écrit par Giscard, une description de Nicolas Sarkozy :

"Ce qui l’anime, c’est un désir fanatique d’accéder à la présidence de la République. Cette obsession efface pour lui tout le reste, les convictions aussi bien que le respect des règles. […] Son ambition est, me semble-t-il, de nature famélique ; ne prenez pas le mot au sens péjoratif mais dans sa signification d’“affamée”, à la manière dont il m’avait confié qu’il dissimulait un sandwich dans sa poche lorsqu’il se rendait au Conseil des ministres."

Michel Janva

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6 commentaires

  1. Ce “désir fanatique d’accéder à la présidence de la République” est malheureusement commun à tous les hommes politiques qui ont ou on eu une chance d’accéder à l’Elysée. Le problème avec Chirac, c’est que cette quète parait rétrospectivement completement stérile.Il ne s’agissait pas d’avoir le pouvoir pour mettre en application ses idées, mais d’avoir le pouvoir pour… avoir le pouvoir. On peut en efet penser qu’un certain cynisme est nécessaire, mais qu’il ne peut se justifier que par la volonté d’oeuvrer au bien commun.

  2. Il est clair que Chirac, le traître, a tout fait pour bousculer Mr Giscard, qui n’ a rien d’un d’Estaing.
    Ceci dit, il faut remettre les choses à leur place.
    La principale cause de la défaite programmée de Mr Giscard pas d’Estaing, a été le vote massif des jeunes entre 18 et 21 ans, presque tous acquis à la cause socialiste.
    Ce n’était pas une erreur de baisser la majorité à 18 ans, c’était une faute!
    Une loi de plus concoctée dans les loges et présentée par un sympathisant.
    Faute payée cash, Dieu merci.

  3. Chirac, comme d’habitude a fait la politique du communisme et l’a mis au pouvoir, en 1981 comme en 1997. C’est un ancien (?) militant communiste qui vendait l’Humanité-Dimanche, et qui en est fier.
    Je ne suis pas si sûr que Chirac soit le “hanneton” ou le gaffeur que l’ont dit. Qu’il soit un malhonnête, c’est trop évident, tout le monde le dit, tout le monde le sait. La malhonnêteté est consubstantielle au communisme. Dans le fond, il a un but dans la vie : favoriser le communisme.

  4. Criant de vérité!
    Je me souviendrai toujours de mon regard de petite fille sur ce monsieur que j’apercevais si fréquemment à la télévision: je ne pouvais me défendre de voir en lui un renard!
    C’est, à mon sens, l’homme politique le plus fanatiquement – et machiavéliquement – ambitieux de l’après-gaullisme…
    (et Sarkozy fait figure de grand naïf à côté de lui, quoiqu’il soit bon élève…)!

  5. Les gens précités avaient ou ont dépassé le clivage droite gauche depuis belle lurette . Étiquette oblige mais à l’instar du mulet ils ne sont ni cheval ni âne.
    Ils ont en commun l’ambition personnelle mais sans conviction et font feu de tout bois sans scrupule.Quant à la notion de service de la fontion…elle est du même niveau que leur moralité.
    Nous avons les dirigeants que nous méritons!!!

  6. Ce feu président sans grand destin ne nous apprend rien, il devrait avoir la pudeur de se taire, lui qui a largement contribué à précipiter notre pays dans un univers virtuel abscon sans foi ,lorsque ce n’est pas contre , ni loi pour protéger ses enfants dans le ventre de leurs mères.
    C’est tout ce que retiendra de lui l’histoire qui ne manquera pas un jour de grâce d’être restaurée et débarrassée des scories de la lecture révolutionnaire, qu’elle soit marxiste ou libérale, ce qui en coulisse ou chez le banquier du coin de la rue cohabite fraternellement.

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