Nicolas Sarkozy a développé ce soir son projet présidentiel pour "construire l’avenir de la France" lors d’un meeting à Nîmes :
"Mes chers compatriotes, je vous le dis, je suis décidé à construire avec vous l’avenir de la France. Je vous demande de croire à cet idéal qui nous rassemble et qui ne porte qu’un nom, un nom éternel : la France".
Sarkozy a consacré tout son discours (texte complet) à "un thème dont on n’a pas assez parlé ces temps derniers", la France. Il a fait le constat d’une "France qui souffre", "ne sait plus pourquoi elle est ensemble, ni ce qu’elle a à dire au monde", un pays où "chaque Français se sent triste, blessé, humilié, en colère". "Au cours des années récentes, des vertus profondes du peuple français et des piliers séculaires de la France ont été abîmés. Depuis 25 ans, la France a souvent été prise d’un vertige destructeur".
Quels sont ces "piliers séculaires" ? Nous ne le saurons pas. En revanche, Sarkozy a énuméré les malheurs du pays… : "le 21 avril 2002 [sic !], le ‘non’ au référendum [resic !], l’échec de la candidature de Paris 2012 [reresic !], la crise des banlieues [gérée par le ministre de l’Intérieur…], la crise du CPE".
Les propositions ? Les incantations oratoires :
"les choses peuvent changer, les choses vont changer. [Sarkozy va] construire le chemin qui fera entrer la France de toujours dans le monde de demain. [Il compte bâtir une] société ouverte, généreuse, et en même temps ferme sur ses valeurs essentielles (…), où la promotion sociale remplacera le nivellement".
Un bon point tout de même : à la veille de la première journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage, le président de l’UMP a déploré
"une entreprise de dénigrement systématique de la France, de son histoire et de ses valeurs". "Faire de l’esclavage l’unique visage de la France, c’est rayer d’un trait tous ceux qui ne l’ont pas pratiqué ou qui se sont élevés contre".
Bien dit. Sauf que… lors du vote de cette loi instituant cette journée de commémoration, Sarkozy a voté pour. Tant pis : le bon point sera pour une autre fois. Peut-être ?