Sur fond de guerre des banlieues, les deux têtes médiatiques de la fausse droite se livrent une guéguerre pitoyable que nous pourrions qualifier de ridicule si elle ne portait atteinte aux intérêts du pays. Le Canard enchaîné nous apprend en effet aujourd’hui que le frétillant Sarkozy avait mis sa démission dans la balance s’il n’obtenait pas la mise en place du couvre-feu et des moyens de police supplémentaires (les 1500 réservistes de la gendarmerie rappelés). Villepin préférait des mesures plus… matérialistes et démagogiques à coup de bonnes paroles et de millions d’euros.
Finalement, Villepin a cédé (sans renoncer pour autant à ses propositions), non pas car Sarkozy aurait démissionné (cela eut été trop beau), mais parce que le ministre de l’intérieur aurait remis sa démission en expliquant abondamment aux médias qu’on l’empêchait de mettre les moyens nécessaires au rétablissement de l’ordre…