Suite à l’hommage de Jacques Chirac aux Justes parmi les Nations, expression employée pour désigner les héros non-juifs qui, par leurs actes, ont sauvé des juifs pendant la guerre, voici la réaction de Bernard Antony :
"Dans son discours d’hier aux «Justes parmi les nations» reconnus par l’Etat d’Israël pour leur action salvatrice pour les Juifs menacés pendant la guerre, Simone Veil leur a adressé l’hommage selon lequel ils avaient obéi à une loi supérieure aux lois en vigueur. Cela était très juste. Voilà pourquoi notre amie Rolande Birgy, la légendaire «Béret bleu», (appelée comme cela en raison de son unique coiffe) qui avait été honorée comme «Juste» en Israël, expliquait que c’est à la même motivation d’obéissance à la loi morale qu’elle obéissait en s’étant engagée dans la Résistance, en sauvant des juifs pendant la guerre, en résistant désormais à la culture de mort et en essayant de sauver des enfants à naître avec les équipes de prière de l’héroïque docteur Dor [SOS Tout-Petits].
«Béret bleu» [décédée le 21 avril 2002] était également une militante du Front National, une fidèle de Saint-Nicolas du Chardonnet, une assidue de toutes les initiatives de «Chrétienté-Solidarité». […] Il n’y avait aucune contradiction chez elle dans ses différents engagements. Ce qui l’inspirait et dirigeait sa vie, c’était la fidélité à la loi morale supérieure à toute loi civile qui la contredirait.
Etrangement Jacques Chirac professe : «il n’y a pas de loi morale au-dessus de la loi civile».Cette affirmation est très exactement celle que revendiquent tous les athéismes totalitaires, tous les régimes révolutionnaires, jacobins, communistes ou nazis, et toute la barbarie moderne. Au contraire, la reconnaissance de la loi morale non écrite mais inscrite dans la conscience de tout homme juste, de tout homme de bonne volonté, est fondatrice de toute civilisation intégrale, de tout système politique respectueux de la dignité humaine.
[…] La dualité contradictoire de Simone Veil a quelque chose de poignant et de mystérieux : infiniment respectable dans son œuvre de mémoire des horreurs de la culture de mort nazie, comment a-t-elle pu par ailleurs accepter de donner son nom, après ceux de Jacques Chirac et de Valéry Giscard d’Estaing, à une loi opposée à la culture de vie ? […] Ne serait-il point temps pour que, pour vous aussi qui avez incarné l’Etat français, vienne le temps de la repentance ?"
Jan-Pawel
C’était pas Simone Veil qui s’était mise à dos des rabbins américains ? Ces derniers ayant écrit au président polonais (Kwasniewski, à l’époque) pour qu’elle soit déclarée personna non-grata à Auschwitz, du fait précidément de son implication dans la loi légalisant l’IVG en France ?
Jean
C’est bien la preuve que lorsque la loi est immorale, il est permis de l’enfreindre.
Stat crux dum volvitur orbis
Oui, c’est bien elle.
Sa vie est une énigme pour moi : comment concilier l’expérience des camps de la mort et être le fer de lance de la révolution de l’avortement ?
bl
Parfaitement en accord avec l’hommage de BA envers RB.Un autre Juste, totalement ignoré, s’appelait Philippe Pétain; voir les biographies que lui a consacrées le Général Le Groignec, dans lesquelles son rôle dans ce drame est très bien expliqué.
Jean
“Oui, c’est bien elle.
Sa vie est une énigme pour moi : comment concilier l’expérience des camps de la mort et être le fer de lance de la révolution de l’avortement ?”
Peut-être une vengeance personnelle, un génocide à l’envers.