Présent relaie la lettre de Laissez-les-Vivre, qui nous donne des extraits très alarmants d’une intervention du professeur Costentin (directeur de l’unité neuropsycopharmacologie CNRS-Faculté de Rouen) lors d’une conférence qui se tiendra en novembre à Lyon :
"La jeunesse de notre pays est actuellement la victime d’une véritable pandémie cannabique ; elle s’étend soit par ignorance entretenue, soit pire, du fait de la complaisance de certains de ceux qui ont la responsabilité de guider ses pas pour en faire des adultes libres et des citoyens accomplis. (…) En 30 ans, la France, de par l’importance de sa consommation de cannabis, s’est trouvée catapultée en 26e place d’une classe européenne qui compte 27 élèves. (…) Seuls les jeunes Tchèques font plus mal. (…) Des déclarations myopes et irresponsables de personnalités "emblématiques" des sphères politiques, artistiques, sportives (..) ont contribué à l’effroyable banlisation de cette drogue."
Si plus de 70% des jeunes gens de 18 ans ont expérimenté le cannabis, 20% d’entre eux en sont devenus dépendants :
"Ne fumer qu’1 joint par jour, ce n’est pas maîtriser sa consommation, mais baigner en permanence dans le chicon. Cette dépendance psychique est doublée d’une dépendance physique. (…) L’accroissement de la suicidalité de nos jeunes est étroitement correlé au degré de leur consommation de cannabis. (…) La gravité de cette affection, le drame qu’elle représente pour ses victimes, leurs familles, son coût social élevé font qu’on n’a plus le droit, ni moral ni juridique, de jouer avec la communication sur cette drogue."
Les statistiques données par le professeur Costentin indiquent que l’usage du cannabis multiplie par 6 à 10 le risque de devenir schizophrène. Les 150000 héroïnomanes que compte la France sont tous passés par le cannabis.
Conclusion de Laissez-les-Vivre :
"Que le cannabis soit d’accès encore plus facile (dépénalisation), et la première ligne de transgression qui sera alors offerte à nos jeunes sera représentée par l’héroïne."
Pitch
Euh… “baigner en permanence dans le chicon” ? Ca ne doit pourtant pas faire trop de mal de fumer de l’endive… ;-)
En ce qui concerne “le chichon”, en revanche, c’est une autre histoire !
Jan-Pawel
J’ai eu une camarade de classe, en BTS, qui était accro au cannabis ! D’après ce que l’on m’a dit, elle quittait le bahut lors des pauses pour aller fumer. Ceci expliquant certains de ses comportements.
Elle aimait bien aussi les omelettes aux champignons [halucinogènes] !
Un truc de fou ! Mais sinon, c’était une nana sympa…
Marie
Mon père est médecin addictologue, il a vu des centaines de patients toxicomanes au cours de sa carrière et explique que le profil de quelqu’un qui se drogue au cannabis ne ressemble en rien à celui d’un héroïnomane (pas plus qu’à celui d’un alcoolique). Les facteurs qui amènent à telle ou telle drogue ne sont pas les mêmes.
Mais justement, il ne devrait pas y avoir besoin d’agiter le spectre de l’héroïne quand on parle des problèmes du cannabis, qui sont déjà largement assez graves comme ça !
Il me semble que parler systématiquement des autres drogues tend paradoxalement à minimiser la question du cannabis. On semble sous-entendre : si votre fils fume du cannabis, c’est grave parce qu’il risque de toucher à l’héroïne. Non ! C’est grave parce que le cannabis provoque la dépendance, endort le cerveau, augmente la dépression et les envies suicidaires, etc.