Une partie de la rédaction du quotidien régional Le Progrès, dont le siège est à Lyon et est vendu à 225000 exemplaires, a observé aujourd’hui un arrêt de travail symbolique de deux heures pour protester contre la tenue d’un "Face aux lecteurs" avec Jean-Marie Le Pen. Cet échange entre Le Pen et des lecteurs du journal, organisé dans l’optique de la présidentielle de 2007, fera l’objet d’une parution d’ici la fin de la semaine. Jean-Philippe Vigouroux, délégué syndical SNJ, explique :
"A aucun moment nous n’envisageons de boycotter l’actualité politique du FN, mais c’est le principe d’un +Face aux lecteurs+ qui nous dérange. En déroulant le tapis rouge à Le Pen, nous ne faisons pas honneur à notre tradition républicaine".
Dans un communiqué, la section SNJ du Progrès estime que la direction a "franchi la ligne jaune en invitant à sa table un parti qui n’a rien de fréquentable", évoquant "une grave atteinte" à l’image du quotidien.
Pascal G.
On comprend pourquoi la presse écrite française est en crise : elle élimine elle-même ses lecteurs. Et elle s’élimine ainsi elle-même.
Sancenay
ce coup de pied de l’âne rouge pourrait bien cacher une angoisse pré-restructuration.
fromageplus
Quelle belle incarnation de la tolérance, quelle belle curiosité envers la différence, quelle conduite exemplaire envers un parti dans lequel se retrouvent suffisemment de français pour le porter au deuxième tour des élections présidentielles… Bref, la belle démocratie que voilà !
Chers Progressistes, vous ne tolérez plus que votre propre tolérance. Chers socialistes vous méprisez le peuple dont vous vous vantez de défendre la cause.
A trop vous effrayer de tout ce qui ne vous ressemble pas, vous participez vous-mêmes au “jeu de l’extrême droite” contre votre gré.
Avec vous, la réalité elle-même est réactionnaire [je cite Laurent Joffrin, qui ne se rend pas compte à quel point cette déclaration est grave], ne vous étonnez donc pas des criminels effets de vos œillières idéologiques.
Quelle bande de pharisiens…
Denis Merlin
Ce qu’il y a d’intéressant, ce n’est pas tellement l’exclusion de Front National, qui est un parti sans intérêt et sans importance réelle.
Ce qui est intéressant, c’est de voir comment on peut créer chez des intellectuels un réflexe de Pavlov. Des réactions qui font penser à la “crimpensée”, au “quart d’heure de la haine” de G. Orwell. Des hommes se comportent comme des machines sans raison. Très triste.
Ce qui est à proposer, c’est une vraie liberté et une vraie sociabilité, sous le règne du Christ.
henri
@ Denis Merlin,
Vous avez dit “Intellectuels”
Quels intellectuels ?
Aucun raisonnement !
Aucun travail de la pensée !
Aucune rectitude morale !
Juste un copié-collé des idées à la mode !
tite
Si le personnel du Progès devait se contenter uniquement des lecteurs qui ne votent pas le Pen en Rhône-Alpes, il y aurait longtemps que le quotidien aurait mis la clé sous la porte.
le chacal
Encore une belle leçon de démocratie, donné par un syndicat qui se dit républicain…..
Quant à vous Denis Merlin, le parti que vous trouver sans intérêt, réuni à chaque élections plus de 15% des Français, que vous méprisez peut-être..!!!!!!!!!!!
cloclope
de tite:
Si le personnel du Progès devait se contenter uniquement des lecteurs qui ne votent pas le Pen en Rhône-Alpes….
.///////////………
et bien justement c’est ce que je ne comprends pas. comment des français qui se voient exclus par ces journalistes continuent à acheter leurs journaux???
il y a bien longtemps que je n’achète plus “la provence”. depuis la disparition du “méridional” du grand doménech j’ai cessé de lire ces journaux de province tous identiquement gauchistes et anti fn bien sûr. aucun courage; aucune personalité. je préfère lire PRESENT et RIVAROL.
Feravec
Si l’on suit le raisonnement (implicite) de ces journalistes,
* l’information sert aux lecteurs à se faire une opinion
* les lecteurs devraient être assez grands pour déterminer si tel ou tel tient des propos justes ou non et en tirer les conséquences.
* commme ils risquent de ne pas arriver à la vérité par leurs propres moyens, il faut le leur indiquer
* c’est donc une forme de mépris de leurs lecteurs habillé de beaux mots ( principe, honneur, tradition républicaine )
* les journalistes ne disent plus ce qui est ( critère de vérité ) mais ce qui doit être ( en se faisant ainsi professeurs de morale, leur morale )
On comprend mieux comme le faisait remarquer Pascal G. pourquoi la presse élimine ses lecteurs. Ce qui est étonnant, c’est qu’il en reste autant
tite
cher cloclope,
sachez qu’il y belle lurette que je n’achète plus le Progrès (j’y jette un coup d’oeil rapide sur la page sports du lundi en passant chez mes parents).
Lyon a cette avantage d’avoir une bonne équipe de foot, heureusement pour le Progres.
Pour ce qui est des autres péridiques que vous citez je partage vos goûts pour ces saines lectures, auxquelles personnellement j’ajouterai la NRH et la gazette royale.
Denis Merlin
Je n’ai pas voulu dire que le FN était sans importance humaine, mais sans importance électorale, et sans influence.
Je suis tout à fait respectueux des personnes qui se dévouent pour lui. Je pense aussi qu’il serait normal qu’il ait dans les medias l’importance qu’il a dans les urnes.