Toutes sortes de termes sont utilisés pour désigner ce qui s’est passé en banlieue ces dernières nuits : des syndicalistes policiers parlent de "guerre civile", ce qui est un peu fort (ou prématuré), des agences de presse parlent de "troubles", ce qui ne l’est sans doute pas assez.
Jean Cochet, dans Présent de demain, cherche les termes justes :
Ces "tensions" urbaines, comme les nomme pudiquement la classe politico-médiatique, sont avant tout des émeutes. Des émeutes à caractère ethnique, qui prennent la forme stratégique de guérillas dont les forces de l’ordre sont les cibles.
Le caractère ethnique et confessionnel de ces émeutes est évident pour les Français, mais moins pour leur presse – alors qu’il n’a pas échappé à la presse anglo-saxonne, qui accorde beaucoup de place à ces événements. Un lecteur remarque :
En France on ne parle pas d’émeutiers mais de "jeunes" :
"[…] la police a recensé des attroupements ‘exceptionnels’ d’une cinquantaine de jeunes […]" (Le Figaro)
"[…] bandes incontrôlées de plusieurs dizaines de jeunes." (Libération)
"Nouveaux affrontements entre policiers et jeunes à Clichy-sous-Bois" (Le Monde)
"Affrontements entre jeunes et police à Aulnay-sous-Bois" (Yahoo)
Alors que la plupart des sites anglo-saxons sont beaucoup plus explicites :
"La tention monte dans les banlieues troublées de Paris après cinq nuits d’émeutes par de jeunes musulmans" (Fox News)
"La zone est peuplée principalement de familles d’origine immigrée, souvent de l’Afrique du Nord musulmane […]" (CNN)
"Heurts violents entre la police et des groupes d’immigrés dans les banlieues autour de Paris" (The Guardian)
"Des douzaines de véhicules ont été brûlés par des jeunes en colère, pour la plupart membres de communautés nord-africaines aliénées" (BBC)
"Emeutes de musulmans près de Paris" (TCV News)
Fait intéressant, le site Islam Online établit une relation de cause à effet entre l’incident de la bombe lacrymogène tiré à proximité d’une mosquée et l’extension des violences la nuit dernière.
Georges
“Fait intéressant, le site Islam Online établit une relation de cause à effet entre l’incident de la bombe lacrymogène tiré à proximité d’une mosquée et l’extension des violences la nuit dernière.”
On entrevoit que dans les quatiers sensibles les dernières structures qui restent sont les mosquées ….
Où est l’Eglise? Où sont les catholiques?
Qui évangélise ces jeunes? Des chrétiens appartenant à divers mouvements évangéliques, mais où sommes nous? Où sont les missionnaires?
A part les fondamentalistes (chrétiens ou musulmans) la place est bien vide…
metanoia
A propos de la sémantique : Sur France 2, au JT de 13h aujourd’hui, ils appellent ça “un mouvement de protestation”, dont les revendications, si j’ai bien compris, concernerait “l’intégration”…
Cela dit, tout àa fait d’accord avec le commentaire de Georges ci dessus. A part la communauté de l’Emmanuel, présente à Bondy dans la citée, on ne fait pas grand chose à ma connaissance.