La Maison Blanche a accusé vendredi la Syrie de continuer à interférer dans les affaires du Liban et de ne pas avoir retiré tous ses agents du renseignement, contrairement à ce que prévoyait la résolution des Nations unies : "Nous sommes profondément préoccupés par l’interférence de la Syrie et ses intimidations au Liban", a déclaré le porte-parole du président George Bush, Scott McClellan. Il a affirmé que "des agents du renseignement interféraient dans les affaires intérieures du Liban".
La Syrie assure que la totalité de ses militaires et agents du renseignement ont quitté le pays du Cèdre depuis le 26 avril, après 29 ans de présence. Mais les Etats-Unis soutiennent que "la Syrie n’a pas entièrement mis en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité et les exigences de la communauté internationale". Par voie de conséquence, "nous avons demandé aux Nations unies de renvoyer leurs équipes de vérification au Liban".
Jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a annoncé qu’il envisageait un retour sur le terrain de l’équipe de vérification du retrait du Liban des troupes et de l’appareil de renseignement syriens. "Nous recevons des informations selon lesquelles certains éléments syriens seraient encore présents au Liban", a-t-il expliqué. Son représentant spécial Terje Roed-Larsen pour la mise en oeuvre de la résolution 1559 de la fin 2004 sur le retrait syrien est chargé de remettre un message au président syrien Bachar el-Assad, avec pour mission de faire rapport la semaine prochaine.
L’un des chefs de l’opposition libanaise, Walid Joumblatt, a affirmé cette semaine que des agents syriens avaient été repérés dans la plaine de la Bekaa, dans l’est du pays, et dans le centre.