"La Turquie n’a plus rien à offrir à l’UE. Nous avons tout fait pour nous conformer aux critères politiques de Copenhague", a dit le Premier ministre turc Erdogan lors d’une réunion à Naples vendredi. Les critères de Copenhague portent sur les libertés politiques fondamentales. Abdullah Gül, chef de la diplomatie turque, va jusqu’à dire que la Turquie renoncera à toute velléité d’adhésion à l’Union européenne si celle-ci lui impose de nouvelles conditions ou tente de proposer à Ankara un type de partenariat qui ne soit pas une adhésion pleine et entière.
La République de Chypre (qui menace de bloquer les négociations d’adhésion) ne sera donc jamais reconnue par la Turquie. Nos gouvernants peuvent donc, conformément à la volonté des citoyens européens (que certains souhaitent faire revoter après les présidentielles de 2007 !), ne pas entamer de négociations le 3 octobre prochain. Pour le plus grand bien de l’Europe.