La Commission européenne a condamné vendredi la décision d’un tribunal turc ordonnant l’annulation d’une conférence universitaire organisée sur le génocide arménien sous l’Empire ottoman. Cette décision d’un tribunal d’Istanbul pourrait rejaillir sur les tentatives d’Ankara de se mettre aux normes démocratiques européennes, cela à dix jours de l’ouverture, le 3 octobre, du processus de négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Mais quelle incidence, autre que verbale, peut bien avoir cette ‘condamnation’ de la commission sur les négociations d’adhésion ?
La porte-parole de l’UE, Krisztina Nagy, estime que "le moment choisi pour cette décision la veille de l’ouverture de la conférence ressemble fort à une autre provocation" et elle a insisté sur le fait que l’annulation de cette conférence universitaire "sera mentionnée" dans le rapport régulier de la Commission sur le plan de réformes de la Turquie qui doit être publié le 9 novembre prochain, soit plus d’un mois après l’ouverture des négociations.
Des mots, encore des mots, toujours des mots. La Turquie le sait bien. Et elle s’en fout.