Selon l’indicateur national des violences urbaines (INVU), près de 1 400 atteintes collectives à des services de sécurité, de secours et de santé ont été enregistrées au cours du premier trimestre 2007, soit autant que l’an passé à la même période. Le 20 mars, des policiers sont tombés dans un piège dans une cité d’Etampes (Essonne). Pour se venger d’une interpellation mouvementée deux jours plus tôt, un groupe de jeunes gens a tendu un guet-apens en organisant un rodéo automobile avec un véhicule volé, avant d’y mettre le feu pour attirer pompiers et policiers. Pendant leur intervention, les forces de l’ordre ont été visées par 20 à 30 tirs, déclenchés avec une carabine 22 long rifle équipée d’une lunette de visée.
A Cergy (Val-d’Oise), dimanche 1er avril, des policiers ont été pris à partie par un groupe de 30 à 50 jeunes qui les ont aspergés avec des extincteurs et leur ont jeté des pierres. Des violences graves se sont également produites, mercredi 4 avril, dans une cité près de Bordeaux. A la suite d’un contrôle d’identité, neuf policiers ont été blessés, dont un grièvement, par des pierres et des bouteilles jetées par une quinzaine de jeunes gens. Une soixantaine de policiers ont été mobilisés pour permettre un retour au calme. Des incidents, moins sérieux, ont aussi été signalés à Noisy-le-Sec et Sevran (Seine-Saint-Denis), mercredi 4 avril.
Ces événements ne sont pas exceptionnels. Selon l’Observatoire national de la délinquance, les violences envers les personnes dépositaires de l’autorité (gendarmes, policiers, pompiers, personnels de santé ou professeurs) ont plus que doublé depuis 1996. Depuis trois ans, la hausse annuelle des violences envers les personnes dépositaires de l’autorité s’est stabilisée entre 6 % et 8 %. La Seine-Saint-Denis, les Yvelines, le Nord et les Bouches-du-Rhône sont les départements les plus touchés. C’est la gravité des agressions qui est sans précédent, à en croire les policiers. Engins incendiaires, plaques d’égout, barres de fer, parpaings, boules de pétanque : tout est recyclable pour viser les fonctionnaires.
Pol
“Depuis trois ans, la hausse annuelle des violences envers les personnes dépositaires de l’autorité s’est stabilisée entre 6 % et 8 %.”
Cette hausse est moins importante que celle des violences contre les personnes particulières, c’est-à-dire, nous!
Finalement les policiers s’en sortent mieux que le citoyen (“de base”)…
Il faut donc un peu relativiser.
Exupéry
Il faut être débile ou volontairement aveugle, pour ne pas voir vers quelle asymptote nous mène ce genre de “hausse”.
xango
en ce qui concerne les problèmes de la Police,les solutions sont les suivantes:
– il faut former des policiers issus de l’immigration et des minorités visibles, de même qu’il y a déjà des gardiens et des vigiles de ce genre dans les musées, les magasins etc.. et ils font leur boulot!
– il faut que la Police soit crainte, c’est-à-dire qu’elle ait le droit de charger brutalement, et que sa seule apparition mette un terme à toute envie d’en découdre
(au Brésil, on utilise souvent un argument: on dit aux marginaux: tu veux de la castagne, eh bien en voilà…)
Gégé
Comment peut il en être autrement puisqu’une partie de la classe politique, largement relayée par certains médias, osent régulièrement parler de “provocation policières” lorsqu’il y a des incidents (ou plus).