Fondée en 1984 par Fontgombault dans un château du XVIII° s. avec 14 fondateurs, l'abbaye compte maintenant 40 moines. À l'église construite il y a 20 ans avec des bâtiments annexes il faut ajouter maintenant l'hôtellerie.
Jusqu'ici les hôtes étaient reçus dans des cellules prévues pour les moines. La communauté en a maintenant besoin. De plus ces chambres ne sont pas aux normes de sécurité pour recevoir le public extérieur que sont les hôtes aux yeux de la loi. Le projet éloigne légèrement l'hôtellerie après la porterie, en un arc de cercle enrobant le parvis de l'église. Outre le logement des hôtes, l'hôtellerie comportera des parloirs, un local pour groupes (scouts), une salle de conférence, un oratoire.
Ce projet rejoint aussi et d'abord le point de vue de la doctrine monastique. S. Benoît prévoit la réception des hôtes, attirés par la paix de Dieu. Mais ceux-ci ne doivent pas devenir une menace pour la clôture des moines : leur recherche de Dieu seul implique un éloignement absolu des distractions ; leur séparation n'est pas un luxe inutile, elle fonde leur vocation : S. Benoît accueille ses hôtes avec grande charité, mais non sans prudence.
Quinze siècles après lui, ses monastères continuent d'attirer les âmes fatiguées par le bruit et les secousses de la vie. Notre temps de grande communication connaît en même temps de grands isolements et de lourdes solitudes ; le silence du monastère peut toucher en profondeur et avec douceur les hôtes. Triors fait partie de la famille monastique issue de Solesmes (Dom Guéranger), avec le cachet marial donné par les abbés de Fontgombault. À Triors cette dimension apostolique de la vie retirée et contemplative s'appuie en outre sur Marthe Robin (+ 1981). Le monastère doit avoir son rôle dans la nouvelle évangélisation prescrite par les papes récents.
Le plus souvent les hôtes viennent chercher le silence pour lire, réfléchir, prier, découvrir la liturgie grégorienne, recevoir aussi quelques bons conseils pour orienter leur vie : révision d'examens qui peut se terminer par un re-départ dans la vie sacramentelle, discernement de vocations, adultes essoufflés dans leur vie de couple, réflexion avant une réinsertion professionnelle…, jusqu'aux s.d.f. qui prolongent leur nuit d'hébergement. Comme sous S. Antoine le Grand qui a un grand sanctuaire tout proche, la vie monastique vit le paradoxe du désert qui attire l'éphémère, comme l'ensemble de l’Église catholique, dédramatisant tout dans la miséricorde divine venue à nous dans le climat bon-enfant de l'humilité ? L'hôtellerie monastique est un maillon discret, précieux et souvent efficace pour restaurer le tissu social, maille par maille. À Triors l'hôtellerie veut le « raccommoder » en semant la joie et la paix des cœurs.
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