L’abbaye Notre-Dame de Triors a été fondée à Triors, dans la Drôme, en 1984. Aujourd’hui, quarante moines bénédictins y habitent et y ont développé toute une exploitation agricole. Pourtant, le bâtiment principal de l’abbaye n’était au départ pas du tout promis à un tel destin : c’était le château d’un riche collectionneur !
Depuis que l’abbaye y est née en 1984, les choses sont allées très vite et trente ans plus tard, les moines peuvent y produire plein de délicieux produits et chanter des chants grégoriens.
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Une abbaye dans un château
La petite histoire de l’abbaye de Triors commence… dans un château ! Il est construit à partir de 1667 par Charles de Lionne, collectionneur passionné, pour accueillir ses (très) nombreuses oeuvres artistiques. En effet, Charles de Lionne était abbé commendataire d’une abbaye dans la Sarthe, et à l’époque, c’était une activité plutôt lucrative…
Au XVIIIe siècle, après de grands travaux, le château devient l’un des symboles de la région ! Mais toujours pas de moines à l’horizon… jusqu’au début du XXe siècle, où les nouveaux propriétaires du château (la famille du Bouchage) ont la super idée de faire transformer le château de Triors en abbaye… Les choses sérieuses commencent !
Aujourd’hui encore, l’ancien château de Triors constitue le bâtiment principal de l’abbaye Notre-Dame de Triors. – wikipedia.fr
Zig-zag avant d’atterrir
La famille du Bouchage, en quête de moines pour habiter cette future abbaye, se tourne alors vers l’abbaye de Solesmes, dans la Sarthe, pour lui léguer le château et lui confier la mission d’y faire naître une communauté. Malheureusement, la communauté a déjà un autre projet : en 1948, Solesmes célèbre en effet sa huitième fondation, à Fontgombault !
Retenez ce petit nom, il va être important pour la suite… La reconversion du château de Triors, ce n’est pas pour cette fois, il faudra attendre encore un peu.
Construite à partir de 1722, l’abbaye de Solesmes se situe dans la Sarthe. C’est la grand-mère de l’abbaye de Triors ! – briottières.com
Cette fois-ci, c’est la bonne !
En 1976, Josepha du Bouchage, à la vie profonde et avec de curieux zig-zag (danoise adoptée par l’illustre famille), remet le couvert. En effet, elle relance le projet d’en faire une abbaye ! Elle se tourne alors vers l’abbaye… de Fontgombault ! A ce moment-là, la communauté cartonne, et s’exportera même jusqu’en Amérique un peu plus tard alors… en avant !
Récapitulons : Solesmes fonde Fontgombault, Fontgombault fonde Triors, donc l’abbaye de Triors est la petite-fille de la célèbre abbaye de Solesmes. La boucle est bouclée !
C’est l’abbaye de Fontgombault qui a donné naissance à l’abbaye Notre-Dame de Triors en 1984. – annonciade.info
Notre-dame de Triors : c’est parti !
À partir de l’autorisation de l’évêque en 1983, tout s’enchaîne. En 1984, quatorze moines de Fontgombault arrivent à Triors, et se mettent illico au boulot ! Un grand chantier débute quelques années après pour agrandir le prieuré, que l’on érigera en abbaye (wahou !) en 1994.
Plus récemment, les moines de l’abbaye Notre-Dame de Triors ont construit en 2014 une hôtellerie pour mieux accueillir leurs visiteurs toujours plus nombreux. Tout ça en trente ans : chapeau !
L’église abbatiale de l’abbaye Notre-Dame de Triors a été dédicacée en 1996 – Abbaye Notre-Dame de Triors
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, l’abbaye Notre-Dame de Triors compte quarante moines bénédictins qui continuent de suivre la règle de saint Benoît : “Ora et Labora” (prière et travail). Dès 5h15 du matin, huit offices rythment la journée des frères. Certains sont même transmis à la radio ! Le reste du temps, les moines étudient, prient, accueillent leurs hôtes et travaillent de leurs mains : agriculture, poterie, menuiserie, reliure etc…
Ils gèrent aussi une grande librairie au sein de l’abbaye de Triors, ainsi que le magasin, où ils vendent leurs produits monastiques. Ça en fait du boulot ! Et sans compter bien sûr les “tâches domestiques” propre à toute communauté : ménage, cuisine etc…
Les moines de l’abbaye Notre-Dame de Triors passent une partie de leurs journées à prier et à lire : le cloître est un lieu privilégié pour ces activités. – Abbaye Notre-Dame de Triors
Les pépites de triors
À l’abbaye Notre-Dame de Triors, les frères gèrent une belle exploitation agricole de quarante hectares, avec des champs de céréales, des prés pour leurs vaches, des vergers, un poulailler (avec 180 habitantes !), vingt ruches, et une étable. Ainsi, avec tout ça, ils produisent du miel, de l’huile de noix etc… Les moines font aussi du fromage, et pas n’importe lesquels ! Leurs fromages pèsent 10kg et chacun nécessite 100L de lait !
Mais là-bas, les produits sont avant tout destinés à la communauté, qui subvient ainsi en grande partie à ses besoins ! Incroyable non ? Exception faite pour les truffes, que les frères de l’abbaye de Triors ne consomment pas et vendent entièrement : ah, quelle abnégation !
L’exploitation agricole de l’abbaye de Triors fait quarante hectares, dont une partie est réservée aux vaches. – Abbaye Notre-Dame de Triors
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