Extraits de la tribune de Caroline Roux, secrétaire générale et coordinatrice des services d’écoute d’Alliance VITA, publiée sur Atlantico :
"L’acharnement à banaliser l’avortement comme un acte sans portée intime, sociale et éthique constitue un grave déni de la réalité. Depuis 15 ans, j’accompagne des femmes confrontées à cette question difficile ; je suis témoin des débats intérieurs profonds que provoque l’IVG.
Les femmes le savent bien : c’est la vie d’un être humain et aussi leur propre destin qui est en jeu. Enfermer les femmes dans une décision précipitée, c’est méconnaître ce qu’elles vivent lors de grossesses imprévues. Les questions se bousculent dans la panique, et souvent la solitude. Bien des femmes, jeunes ou moins jeunes, se sentent jugées et rejetées quand elles révèlent être enceintes sans l’avoir planifié. Beaucoup confient penser à l’IVG à contrecœur sous la pression de leur compagnon, ou encore par peur pour leur emploi.
La loi exige aujourd’hui aussi un délai pour d’autres actes médicaux sensibles : délai de deux semaines pour la chirurgie esthétique, et même un mois pour l’assistance médicale à la procréation. Supprimer ce délai, c’est cautionner une forme de maltraitance faite aux femmes, par l’injonction légale de décider sans état d’âme alors que c’est la vie même qui est en jeu.
Que l’avortement soit considéré comme une liberté ou non – et même si les oppositions sur ce sujet demeurent irréductibles – notre société peut-elle laisser croire que les femmes pourraient le ressentir comme un acte anodin ? (…) Pour la Haute Autorité de la Santé : "L’IVG demeure un évènement souvent difficile à vivre sur le plan psychologique. Cette dimension manque d’éclairage objectif et scientifique". Pourtant depuis ce constat, aucune étude n’a été conduite par les pouvoirs publics (…)
Le projet de loi prévoit également l’extension aux sages-femmes de la pratique de l’IVG médicamenteuse ; cela revient à dénaturer l’essence même de ce métier qui est de prendre soin de la femme enceinte et de son enfant avant et après la naissance.
Un amendement, finalement retiré, proposait de supprimer leur clause de conscience. Au contraire, il est indispensable de préserver la clause de conscience qui existe aujourd’hui pour les praticiens, et de l’étendre aux étudiants de ces professions.
Les législateurs ont une grave responsabilité et doivent s’opposer à ces mesures qui portent une grave atteinte aux droits des femmes : elles dédouanent la collectivité de leur apporter une réelle aide pour prévenir l’IVG et déresponsabilisent les hommes. Réintroduire dans la loi une disposition garantissant une information équilibrée sur les droits, aides et démarches pour les femmes enceintes, seules ou en couple, ainsi que le descriptif de leur protection sociale est plus que jamais une urgence. Cela pourrait contribuer à résoudre un grand nombre de drames personnels, en présentant aux femmes des perspectives autres que l’avortement, qui ne devrait pas être une fatalité."
grami
la loi Veil/Giscard veut faire croire qu’elle vient en aide aux femmes enceintes, MAIS,
elle ne propose qu’une seule solution : c’est l’avortement. Il n’y a rien aucune autre alternative dans les textes législatifs toujours plus laxistes.
De plus, les délais étant relativement courts, il est plus pressé pour le gynéco de savoir si “on LE garde ?” que, d’annoncer comme le faisait autrefois le médecin : Madame, vous aurez l’an prochain un très joli bébé !
incongru
et des cellules de soutien psychologique sont mises en place pour un oui ou un non!
là, c’est le déni complet de la moindre gène, tant physique que morale
anonyme
La suppression de la clause de conscience avait même été envisagée. Ces gens sont des démons.
C.B.
Et les droits (et devoirs) du père, ils existent?
00
L’avortement doit-il être considéré comme un génocide programmé du peuple français ?