L’Alliance pour les Droits de la Vie demande au Sénat le «retrait» d’une mesure «dangereuse» parce qu’elle «aggrave la solitude des femmes devant faire face à des grossesses imprévues, et les expose à de nouveaux risques sanitaires». Le ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a en effet
«repris à son compte une revendication du Mouvement Français pour le Planning Familial : permettre la délivrance de l’avortement médicamenteux (RU 486) par les centres de planification, en incluant cette mesure dans le Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale».
L’Assemblée nationale a entériné cette mesure en première lecture le 29 octobre dans la nuit. L’Alliance pour les Droits de la Vie rappelle que l’auto-administration de l’avortement médicamenteux n’a rien d’anodin :
«Les femmes doivent ingérer devant le médecin les produits qui supprimeront la vie qu’elles portent ; puis elles doivent attendre chez elles le « résultat »… Beaucoup le vivent seules avec leur douleur physique et surtout leur souffrance morale. […]
Cette mesure imposée sans débat préalable cible les femmes les plus vulnérables, alors que l’avortement à domicile est justement déconseillé pour celles qui sont jeunes, seules ou particulièrement vulnérables. Cette mesure vient contredire l’expérience de la plupart des professionnels et des centres de planification».