Daoudal Hebdo revient sur la création d'une école hors contrat par la commune de Puy Saint-Vincent :
"L’affaire de Puy Saint-Vincent montre ce que devrait être l’organisation de l’école dans un pays de libertés, et particulièrement de liberté scolaire. C’est aux familles de savoir ce qu’elles souhaitent sur le plan scolaire pour leurs enfants. C’est à elles de s’organiser, notamment par le truchement de la municipalité qui dispose de bâtiments. Mais ce n’est pas à la commune de financer l’école. Les Français payent d’énormes impôts pour l’école : c’est le premier budget de l’Etat. Il est anormal que la municipalité de Puy Saint-Vincent paye pour une école, comme il est anormal que les familles ayant des enfants dans une école privée payent cette école : comme ils payent aussi pour l’école publique, ils payent deux fois. La solution est le bon scolaire, ou coupon scolaire: l’Etat donne aux familles l’argent que coûte la scolarisation, et les familles organisent avec cet argent la scolarisation de leurs enfants. C’est la seule solution de justice et de liberté. Il en résulterait par exemple, à Puy Saint-Vincent, que les parents auraient monté (avec éventuellement l’aide de la mairie) la même association que celle qui a été créée, et qu’elle n’aurait eu besoin d’aucun financement municipal, puisque les parents auraient eu l’argent pour payer l’institutrice. Et le moins qu’on puisse dire est qu’un tel poste est convoité: il y a eu une cinquantaine de candidatures : une cinquantaine d’hommes et de femmes prêts à se mettre en congé de l’Education nationale pour participer à l’aventure de Puy Saint-Vincent…
Rappelons que la scolarisation d’un enfant coûte en moyenne environ 6000 € par an à l’Education nationale. On peut constater que la classe de maternelle de Puy Saint-Vincent coûte deux fois moins cher à la municipalité. C’est ce que l’on constaterait partout si l’on adoptait les principes de liberté et de responsabilité. A un degré ou à un autre. Quoi qu’il en soit, à l’échelle du monstre de l’Education nationale, ce seraient des sommes gigantesques qui seraient économisées. En ces temps où le gouvernement cherche désespérément où il peut faire des économies sans engendrer la colère populaire, il aurait là une royale opportunité. Mais il faudrait abandonner l’idéologie de l’Education nationale. Or, à l’UMP comme au PS, on y tient comme à la prunelle de ses yeux."
Bernard Mitjavile
Daoudal a raison de souligner la responsabilité des familles: au lieu de protester systématiquement contre les suppressions de classes, parfois très justifiées pour des raisons économiques, elles doivent organiser l’enseignement, quitte à réclamer un soutien financier pour l’éducation qu’elles fournissent aux enfants en évaluant le coût équivalent pour l’Education (sic) Nationale pour chaque enfant. Ce n’est que par des solutions imaginatives, personnalisées avec avant tout une vraie particpation des parents que l’on sortira par le haut de la crise de l’enseignement public.
PP49
Bravo Monsieur Daoudal. Faites passer cet excellent papier à Anne Coffinier de la Fondation pour l’Ecole…
C.B.
“Rappelons que la scolarisation d’un enfant coûte en moyenne environ 6000 € par an à l’Education nationale. On peut constater que la classe de maternelle de Puy Saint-Vincent coûte deux fois moins cher à la municipalité.”
6000 € représente le coût moyen, or la scolarité en maternelle est bien moins élevée en maternelle qu’en lycée professionnel ou en classe préparatoire.
Or à Puy Saint-Vincent, on ne scolarise que des élèves de maternelle.
“En 2007, la dépense moyenne par élève ou étudiant, tous niveaux confondus, est de 7 470 euros. Mais elle varie fortement suivant le niveau d’enseignement : de 4 970 euros pour un élève scolarisé en préélémentaire, jusqu’à 13 880 euros pour un étudiant de classe préparatoire aux grandes écoles (C.P.G.E.).” (source http://www.education.gouv.fr/cid11/le-cout-d-une-scolarite.html)
Jean Theis
Bien entendu les messages veulent dire qu’on ne donne pas d’argent aux familles mais des “bons” que ces familles donnent aux écoles de leur choix lesquelles peuvent les encaisser..
Si par malheur l’Etat donnerait des espèces, combien ne s’en serviraient-ils pas pour acheter une télé de plus ?