Dans Liberté politique, Tugdual Derville analyse l'affaire du professeur suspendu pour avoir montré un avortement à ses élèves. Extraits :
"Il y a un paradoxe dans l’évolution de l'Éducation nationale. D’un côté on fait de plus en plus débattre les élèves sur les questions de société, sans tabou. De l’autre on conteste – sur certains sujets – la légitimité d’un débat. […] Finalement, nous pouvons effectivement constater que certains débats sont interdits, muselés diraient les syndicalistes, alors que d’autres ne le sont pas. Sur quels critères ? Le rapport de forces entre les parties ? Leur puissance médiatique ? Les sujets dont on n’a pas le droit de débattre sont traités comme des dogmes : l’efficacité pratique de la diffusion massive du préservatif pour prévenir une pandémie ou l’avortement comme un droit inaliénable en font partie.
Les faits sont anciens : un an pour la première diffusion, et plus d’un mois pour la seconde. Comme souvent, c’est une officine militante qui les a déterrés et c’est la médiatisation qui a provoqué la sanction disciplinaire. Sans doute alerté par des parents-enseignants proches de son idéologie, le site Prochoix publie une note dès le 18 novembre.
À noter que Rue 89 publiera, le 25, un article fort détaillé de Camille Garcia : l’experte interviewée n’est autre que… Fiammetta Venner, la «politologue» de Prochoix. C’est l’organisme pro-avortement par lequel le scandale a éclaté. L’article vise à capitaliser en mouillant avec le professeur de Manosque l’ensemble des mouvements qui agissent pour que l’avortement ne s’impose pas aux femmes enceintes en difficulté. […]l’Internet permet de rassembler des éléments que ceux qui orchestrent l’affaire auraient sans-doute aimé cacher. Comme, par exemple, la défense du professeur, et la raison de son absence à une première convocation du rectorat : son fils de 11 ans aurait été renversé et grièvement blessé sur la voie publique… L’Internet permet aussi d’échapper aux dogmes qui dominent le papier : les blogs, les commentaires ne sont pas tendres pour Luc Chatel, quand il réclame une neutralité que l’Éducation nationale a, depuis longtemps, abandonnée sur d’autres sujets.
[…] Pourtant – ou surtout – ceux qui ont médiatisé l’affaire pour dénoncer le professeur n’ont peut-être pas mesuré le risque que cela se retourne à son profit, ou à celui de la cause du respect de la vie commençante.
a/ D’abord l’esprit gaulois déteste la censure. Ceux qui affirment qu’il ne faut pas montrer quelque chose – même par délicatesse – sont vite taxés de pudibonds. Et le professeur, puni sans défenseur, a déjà acquis un statut de victime.
b/ Ensuite l’idée qu’on débatte d’un sujet sans l’aborder de façon contradictoire est impopulaire. Parler d’avortement à sens unique, c’est risquer d’être suspecté de craindre les arguments adverses, et ici «la preuve par l’image».
c/ Enfin, ce que les médias s’obligent à décrire de la vidéo contribue à en diffuser le «message» : des petits corps sont désarticulés de main d’homme. Et voilà que l’imagerie sanguinolente de l’avortement – celle que personne ne veut voir – s’impose dans les esprits… Surtout quand on découvre qu’il faut une cellule de soutien psychologique pour aider les élèves à se remettre des images d’avortement qu’on leur a montrées."
cosaque
Le début de la chute d’un autre mur de Berlin !
En avant pour la contre-attaque !
La Vérité nous rendra libres ! libres ! libres !
Jean Abord-Hugon
Bonjour,
Y a-t-il une pétition ou un autre moyen par lequel je pourrais manifester mon soutien et ma solidarité avec le professeur Philippe Isnard ? Le ministère doit savoir que le combat pro-vie est légitime.