Sur le site de Liberté politique (dont la dernière mise à jour est particulièrement riche), Philippe de Saint-Germain revient sur l’épisode (largement évoqué sur ce blog) : certes, les créations de Christian Lacroix, dont des robes devaient être exposées, sont "de bon aloi". Mais les organisateurs de l’événement avaient choisi de jouer du caractère sacré du lieu sur un ton blasphématoire : "Artifices et sacrifices, magie noire et mariage blanc, disait la présentation de l’exposition…"
Philippe de Saint-Germain pose la question plus générale :
"Comment donc protéger les lieux de culte de toute tentative d’instrumentalisation à des fins pseudo-culturelles ? […] Le cas de la chapelle royale de Versailles est typique de la complexité des problèmes qui sont devant nous."
En effet, le problème, qui touche particulièrement les églises peu desservies, va aller en s’empirant :
[D]emain, que deviendront les centaines d’églises communales où la messe n’est plus dite ? Tant qu’elles sont consacrées, et relevant d’une paroisse elles sont relativement protégées, mais après ? En cas de désaffection, l’évêque doit veiller à la «décence» de la nouvelle affectation du bâtiment : avec quel pouvoir ? Il suffit de penser aux nombreuses chapelles scolaires transformées en gymnases pour mesurer la difficulté…
Olivarus
Si déjà les évêques trouvaient un accord avec les traditionnalistes de la fraternité Saint PIE X, cela ferait des chapelles en moins dans les garages et des églises en plus d’utilisées.
Tout se tient
phiconvers
Je me souviens d’une chapelle devenue salle de réception/soirée/conférence…
Je dois dire que cela ne me choque pas, dans la mesure où la vocation religieuse du site n’existe plus (ce qui n’est pas le cas de la chapelle royale de Versailles). Le problème de nos milliers de chapelles vient plus du fait qu’il n’y a plus de prêtres et de fidèles que de la pression blasphématoire de la société.
sancenay
il ne s’agit donc pas de “difficultés à venir” , sauf pour ceux qui dormaient encore, mais de difficultés consommées pour bon nombre , et présentes pour davantage, quant à celles à venir , elles seront ce que nous en ferons.
dès lors, restons modestes dans nos projections de reconquête lorsque l’on s’apercoit, grâce au Salon Beige, que d’aucuns qui criaient vertueusement “debout les pères”, confient leur sondages aux sondeurs -bidonneurs de l’établissement.
La vrai-fausse résistance est décidément une spécialité bien nationale , à défaut d’être toujours patriote.
Pascal G.
Pour nous catholiques, les lieux de culte sont des bâtiments sacrés ayant reçu sur leurs murs une onction lors de leur dédicace, afin de les séparer du monde profane : ce ne sont donc pas des espaces architecturaux ordinaires, mais des lieux dans leqquelq le profane n’a pas sa place. Et même peu ou plus utilisés, ces bâtiments demeurent des lieux de culte par destination.
Le clergé a eu tort d’accepter ces dernières décennies que les églises servent de salles de concert pour de la musique non religieuse : cela a créé un précédent, zt façonné l’opinion qui fait des églises des monuments dont la beauté ou l’acoustique, ou la taille importante, seraient susceptibles de justifier toute manifestation artistique ou “culturelle” sous leurs voûtes.
Comme la loi spoliatrice de 1905 prévoit que les monuments religieux sont réservés au culte, c’est aux clercs, et aux évêques de rappeler à l’Etat de respecter ese engagements. Puisque la République qui a fait voter la loi confiscatoire de 1905 est un “état de droit”, l’Etat (et ses fonctionnaires cultureux) doit respecter la loi. Sans quoi le référé devant le tribunal administratif est une arme immédiatement efficace.
Quant aux églises qui ne servent plus au culte, l’état qui en est propriétaire depuis 1905 doit les entretenir au même titre que les autres lieux historiques, sans les dénaturer : c’est notre patrimoine commun. On n’a pas encore organisé de concerts de rock identitaire au Panthéon, alors…..
furgole
Oui,
Olivarius, ce que vous dites est très juste et vaut pour tous les traditionnnalistes.