Extraits d'une dépêche de l'AFP cumulant mauvaise foi, jugements de valeurs, erreurs et cathophobie à peine déguisée :
"Un million et demi de jeunes catholiques du monde entier ont acclamé à Madrid un pape qui refuse d'être une star et est dépourvu d'éloquence et de charisme, parce qu'il incarne une foi minoritaire qui continue de les inspirer. La présence aux Journées mondiales de la jeunesse de jeunes fidèles de 193 pays, venus parfois au prix de gros efforts financiers, n'est pas simplement liée à un homme charismatique, comme certains observateurs avaient pu l'affirmer à l'époque de Jean Paul II. Elle semble aussi un réflexe de rassemblement identitaire, à une époque où les scandales pédophiles ont discrédité la foi catholique dans la presse et l'opinion occidentale.
…. Au sein d'une société privilégiant le paraître, cette franchise et cette cohérence sont appréciées au moins comme honnêtes, même si les jeunes ne le suivent pas en tout ou pas du tout. Il est d'autant plus respecté par les jeunes qu'ils ont le sentiment d'avoir été trompés sur son compte, qu'on l'a caricaturé, qu'on a menti sur lui en le traitant de nazi.
… Alors que sa conception de la liturgie est vieillotte et sans fantaisie, sa voix est faible et ne porte pas. La plupart des jeunes ne suivent pas ce que ce théologien intellectuel leur dit, disent ses critiques. Il n'a pas le sens des formules chaleureuses de Jean Paul II.
… «Alors qu'on venait voir Jean Paul, on écoute Benoît», estime le père français Guy Gilbert.
… Les experts notent aussi l'absence, pendant les quatre jours de sa présence aux JMJ de Madrid, de condamnations spécifiques et précises de comportements sexuels, qui pouvaient choquer dans les discours de Jean Paul II. Cette délicatesse serait aussi appréciée."