Les plaidoyers en faveur de la fin du délai de réflexion pour avorter sont morbides et témoignent de l'imprégnation de la culture de mort :
« Laisser une femme qui veut avorter avec son embryon dans le ventre est une torture ; c'est difficile à vivre psychologiquement. Tu sais que tu ne veux pas le garder mais que cela se développe en toi. C'est comme un intrus avec lequel tu dois vivre. Tu as juste envie de dire : "Sortez-le de moi !". »
Véronique Seiher, coprésidente du Planning familial, ultrasubventionné, défend la suppression de ce délai de réflexion :
« Cette disposition législative sert juste à retarder les femmes dans leur souhait d'avorter rapidement, à leur laisser entendre qu’elles peuvent changer d’avis, pour renforcer la culpabilisation vis-à-vis de l’IVG. Est-ce qu’on demande aux femmes qui veulent des enfants si elles ont bien réfléchi ? Non ! Cela ne fait que renforcer la stigmatisation de la femme qui avorte. Pour la plupart, c'est un acte de soulagement de mettre fin à une grossesse qu'elles n'ont pas désirée. »
Une autre femme témoigne :
« Ça aurait pu être vite réglé. À l'échographie, on m'a dit qu'il fallait attendre que l'embryon grossisse pour "mieux voir". J'ai dû attendre une semaine avant d'en faire une autre, puis encore dix jours pour le rendez-vous à l'hôpital. J'ai dû "vivre avec" pendant des semaines, comme une punition. Je m’en serais mieux remise après, si ça n’avait pas duré aussi longtemps. »
Une gynécologue ajoute :
« En plus de sous-estimer les capacités décisionnelles de la femme, exiger ce délai est surtout de l’ordre de la maltraitance vis-à-vis des femmes. C’est cette culpabilisation au moment de la prise en charge de l'IVG qui provoque les traumatismes, pas la rapidité de la procédure. »
Où l'on s'aperçoit que ces charmantes féministes cherchent avant tout à effacer le traumatisme post-avortement. Suppression de la notion de détresse, du délai de réflexion, etc. Rien n'y changera : c'est la suppression de l'enfant à naître qui est la cause de ce traumatisme.