Yves Daoudal publie dans son hebdomadaire l'essentiel d'un article publié par le quotidien algérien El Watan, le 9 avril, sous la signature de son correspondant à Paris Yacine Farah. Il s'agit d'une réunion, au consulat d'Algérie de Bobigny, entre Halim Benatallah (photo), secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, et des responsables d'associations islamiques algériennes en France.
"Le problème le plus soulevé par les représentants des associations est celui relatif aux associations religieuses marocaines qui semblent avoir pignon sur rue, déconstruisant systématiquement ce que les Algériens ont construit depuis des années. «Les Marocains cherchent à contrôler toutes les mosquées. Si l’on ne fait rien, on va directement dans le mur», a estimé Salah Mrabi, imam chargé de la région de Tours, Blois et d’Orléans. Un de ses confrères a relevé le problème auquel est confrontée la Mosquée de Paris, qui risque de tomber, tel un fruit mûr, entre les mains des Marocains après avoir été des années durant sous l’influence algérienne. […]
De nombreux projets, comme la construction de mosquées ou d’écoles religieuses peinent à voir le bout du tunnel à cause du manque d’argent, contrairement au volontarisme financier de l’Etat marocain qui semble mettre tous les moyens pour imposer ses agendas religieux et son Islam en France. Convaincu du retard enregistré sur le terrain, M. Benatallah a promis une réponse rapide et à la mesure des difficultés sans cesse grandissantes. Il a assuré que l’Etat, qui a enfin découvert le poids de la communauté algérienne dans l’échiquier politique et électoral français, va se pencher sérieusement sur ces problèmes."