Ursula Plassnik, ambassadeur d'Autriche en France, déclare sur RMC à propos des résultats du 1er tour à la présidentielle en Autriche :
"Un résultat, d'une telle ampleur, n'était pas prévu dans les sondages mais il était clair que le candidat du Parti de la liberté arriverait en tête". "C'est un vote de frustration, de protestation, peut-être même un vote de colère".
"Je crois que ce vote représente à la fois un signal de défiance et une appétence de la population envers les thèmes défendus par le FPÖ. Le FPÖ a largement dominé sur le plan des thèmes, d'ailleurs il y en avait peu. C'était essentiellement une campagne de frustration contre l'Europe car l'Europe a pris des décisions qu'elle n'arrive pas à appliquer. Il ne faut pas oublier qu'en 2015, l'Autriche a accueilli plus de 90.000 demandeurs d'asile, sans parler de ceux et celles qui sont passés par l'Autriche pour se rendre en Allemagne. La question des migrants était donc aussi au cœur de la campagne".
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste français, a commenté :
"Le national populisme hante l'Europe".
Réponse de l'ambassadeur :
"Je crois que M. Cambadélis s'est trompé. Parler de menace brune montre qu'il n'a pas compris ce qui se passe en Autriche. Il n'a par exemple pas compris que l'Autriche a accueilli 20.000 demandeurs d'asile de plus que la France alors même que la population française est huit fois plus importante que celle de l'Autriche. Au cours de la campagne, il n'y a eu, à ma connaissance, aucun élément antisémite ou allant dans la direction de ce qu'on appelle l'extrême droite. Dans la terminologie politique, il serait d'ailleurs plus correct de parler de droite populiste. M. Cambadélis s'est donc totalement trompé de vocabulaire".