Dans son "Appel de Paris", le Conseil français du culte musulman rappelle, entre autres, le droit des chrétiens d'Orient à "pratiquer leur foi en toute liberté". Une formule ambiguë, que regrette Bernard Antony sur son blog :
"Alors que dans tant de pays du monde islamique n’ont cessé de se dérouler, à notre époque aussi, tant et tant de massacres contre les chrétiens, l’horreur de la sauvagerie islamiste a enfin entraîné la vive réprobation du Conseil Français du Culte Musulman.
Cela est bien.Mais hélas il n’y a pas un mot d’appel pour le respect d’une entière liberté religieuse dont les chrétiens ne jouissent dans aucun des pays d’islam (à l’exception du Liban, au moins sur le plan du droit). Dans aucun des 56 autres pays de l’Organisation de la Coopération Islamique la liberté de conversion n’est admise. Un musulman converti au christianisme risque en bien des pays, comme en Arabie Saoudite, au Soudan ou en Iran, de subir la peine de mort souvent précédée de l‘horrible application de cent coups de fouet.Se référer pour cette condamnation de barbarie des nouveaux « califats » à celle énoncée par l’Arabie Saoudite, c’est vraiment pratiquer une ironie au second degré, lorsqu’on sait que, en ce pays, non seulement la conversion de l‘islam vers le christianisme vaut la mort mais que le moindre signe d’appartenance chrétienne, le moindre culte en lieu privé y vaut les pires condamnations.Ce que l’on attend d’un islam pour notre temps, c’est que ses diverses autorités se prononcent clairement contre l’application de la charia totalitaire et pour l’abolition totale du régime discriminatoire de « dhimmitude » pour les gens dits du Livre, juifs et chrétiens."