L’abbaye bénédictine Sainte-Marie de la Garde démarre le mardi 2 mai, en ce mois de Marie, un grand chantier de construction : clocher, cloître et abbatiale devraient ainsi être bâtis dans les 3 à 10 prochaines années, signe que la vie contemplative, cachée du monde, rayonne encore au 21e siècle.
Fondation de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, implantée depuis vingt ans (2002), dans le diocèse d’Agen, la communauté, qui connaît un rayonnement croissant, doit impérativement
s’agrandir tant pour la cohérence de la vie conventuelle que pour l’accueil des fidèles. La première phase de ce chantier (2023-2026), lancée ce jour, commence par le terrassement du terrain, qui permettra de poser, d’ici le mois de juillet, les fondations en pierre des 3 bâtiments entourant le cloître et du clocher de l’abbaye.
Le clocher, la voix de la prière
Le clocher est un élément essentiel dans une abbaye, puisque le chant des cloches rythme la vie du moine. Une fois la nuit et sept fois le jour, il se rend en effet à la chapelle, au son des cloches, pour chanter la gloire de Dieu et prier pour le monde. Les cloches sonnent le début et la fin de toutes les activités : prière, étude, travail manuel… et font retentir dans les campagnes, le signe d’une vie chrétienne.
Le cloître, coeur de l’abbaye
Avec les trois ailes du cloître (réfectoire, salle du chapitre, cellules et sacristie), dont le réfectoire servira – de manière transitoire – de grande chapelle, l’abbaye pourra accueillir les vocations à venir et les fidèles en plus grand nombre. Confiants dans la Providence, les moines se lancent avec prudence et pragmatisme dans cette audacieuse construction.
Rappel des grandes étapes de cette jeune abbaye
- 2002 : 8 frères du Barroux sont envoyés dans le diocèse d’Agen.
- 2006 : installation d’une chapelle dédiée à sainte Foy dans une ancienne bergerie.
- 2009-2013 : premiers travaux importants de rénovation et d’agrandissement de l’existant.
- 2021 : le monastère est érigé en abbaye, et Dom Marc Guillot en est élu premier abbé.
- 2023 : la communauté compte 17 frères et continue d’attirer des vocations.
« Notre vocation est de bénir Dieu, d’attirer la bénédiction sur la cité des hommes et de former un choeur où le travail alterne avec la prière. Pour cela nous avons besoin d’un cloître, d’une abbatiale pouvant accueillir des fidèles nombreux, et d’une hôtellerie pour les recevoir » explique Dom Marc.
“Dans le contexte d’une société où le catholicisme perd chaque jour de sa visibilité et de son influence, c’est une joie profonde et un motif d’action de grâce que de voir s’édifier une maison de Dieu, uniquement destinée à Sa gloire et au bien des âmes.” souligne Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen.