Le 12 mars, Jonathan Goodall, ancien “évêque” anglican et secrétaire particulier de Rowan Williams (“archevêque” de Cantorbéry), recevait le sacrement de l’ordination, en la cathédrale de Westminster, à Londres, des mains du cardinal Vincent Nichols. En moins d’un an, quatre “évêques” anglicans ont fait le choix de rejoindre l’Église catholique.
Plus de dix ans après la constitution apostolique Anglicanorum coetibus de Benoît XVI, promulguée en 2009, qui visait à faciliter l’accueil des anglicans souhaitant rejoindre Rome par la création d’ordinariats personnels, les ralliements semblent ainsi connaître une nouvelle vigueur.
Le père Michael Nazir-Ali, ancien “évêque” de Rochester, a été ordonné prêtre catholique à l’automne dernier. Pour lui, c’est le franchissement de « lignes rouges » au sein de la Communion anglicane qui a emporté sa décision. Au premier rang de celles-ci, « l’incapacité de la branche plus conservatrice à avoir une influence pour empêcher la dérive vers un protestantisme libéral ».
Gavin Ashenden, ancien “prêtre” anglican qui a rejoint l’Église catholique fin 2019, estime que l’anglicanisme a « capitulé » devant le « marxisme 2.0 », ce qui se traduirait en particulier par l’acceptation progressive de l’ordination de femmes – y compris comme évêques – et le mariage homosexuel. Le père Nazir-Ali souligne :
« Il n’y a pas de corpus d’enseignement unifié pour les fidèles sur le début et la fin de vie, la justice sociale, le mariage ou encore la famille ». « Il faut quelqu’un pour dire ce que croit l’Église, il faut un pasteur universel. Il n’y en a qu’un : le pape. »
Gavin Ashenden assure que « seule l’Église catholique a la force magistérielle pour ne pas céder à la culture ambiante ».